Pour un service plus performant

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Dès sa mise en place par le ministère de la Santé et de la Reforme hospitalière, en janvier dernier, le contrat de performance pour la réalisation des activités de soins au niveau des établissements de santé pour le budget 2014, constitue le cheval de bataille de la direction de la santé de la wilaya de Béjaïa qui s’engage, désormais, à travailler contre la montre pour arriver à la concrétisation de ce projet, synonyme d’un service public plus performant. Pour mettre en œuvre ce projet, encadrer et donner un sens plus pragmatique à la gestion hospitalière et de santé en général, les responsables locaux de ce secteur songent à passer à une vitesse supérieure, histoire d’une application claire des 10 commandements dudit contrat notifiant le champ d’action, les orientations et la démarche à suivre pour atteindre les objectifs escomptés. Des objectifs qui se résument en la réalisation de l’ensemble des activités mentionnées dans les annexes du présent contrat durant l’exercice financier 2014 et le respect des engagements. Une série de réunions entre la DSP et les chefs des établissements de santé de wilaya se tiennent, ces jours-ci, durant lesquelles le contenu de ce programme d’action est passé au peigne fin pour une application convenable à tous les établissements. Sachant que ces derniers sont concernés par le projet, qu’ils soient CHU, EPH, EHS ou EPSP, du moment que les mesures à prendre vont dans le sens d’améliorer les performances globales de l’établissement autour de trois leviers principaux, la qualité de soins et de la prise en charge des patients, les conditions de travail et la performance opérationnelle. Les chefs des 14 établissements de la wilaya s’accordent à faire, chacun à son niveau, le diagnostic de sa structure, afin de ressortir les problèmes à solutionner et prévoir les difficultés à rencontrer, selon les moyens disponibles et travailler aussi à mettre en exergue les objectifs à réaliser en commun. Il est question aussi de privilégier les thématiques, comme celles relatives à l’amélioration des prestations des PU par la réduction du temps d’attente, d’augmenter la fréquence du bloc opératoire, d’optimiser l’hygiène hospitalière pour combattre les infections nosocomiales et de moderniser le système d’information. A titre d’exemple, l’EPH d’Amizour aura comme objectif l’extension de son service d’oncologie pour passer de 12 lits à 36 lits, avec une hospitalisation assurée H24 au niveau de ce service. L’hôpital de la ville des gorges Kherrata, lui, vise à doubler la performance de son bloc opératoire pour atteindre les 3 000 interventions chirurgicales au cours de cette année. Quant à l’EPSP du chef-lieu de Béjaïa, il a été décidé d’assurer une couverture sanitaire en matière de consultations, de vaccination et de médecine de travail, sachant que cet établissement de soins de proximité couvre une forte population de plus de 250 mille âmes. Alors que les moyens budgétaires et financiers mis à la disposition des établissements reviennent tel un leitmotiv comme conditions sine qua non d’atteindre les objectifs envisagés, le contrat de performance mis en place, et dans son article relatif à l’élément financier additionnel prévoit une aide financière au titre de l’exercice de l’année en cours dans le cas de l’introduction de soins supplémentaires. Outre le comité de pilotage, qui aura pour mission de coordonner le travail à l’échelle de wilaya, il est convenu aussi l’installation de groupes de travail au niveau de chaque établissement en associant tous les acteurs des différents personnels de santé pour une démarche pluridisciplinaire et participative. En somme, avec ce document synthétique du ministère de tutelle, il va de soit que son application à la lettre arrivera, à sa finalité d’améliorer l’efficience, la valorisation des personnels de santé. Un bon soins en temps réel à moindre coût est vraisemblablement le but premier de ce contrat, le premier du genre dans ce secteur.

N. Touati

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