Lors de sa virée électorale, hier à Ghardaïa, le candidat à la présidentielle, Ali Benflis, a soutenu que la crise que vit cette région du pays n’est « ni ethnique, ni communautaire », avant de s’engager à trouver une solution s’il est élu le 17 avril prochain. « Je m’engage, devant vous, si je suis élu, de revenir chez-vous et ne quitter Ghardaïa qu’après avoir trouvé les solutions à la crise qui n’est ni ethnique ni communautaire », a-t-il déclaré lors de sa première étape de sortie dans cette wilaya, où le candidat à choisi d’entrer en contact de proximité dans deux localités différentes. Ainsi, c’est à Metlili que Benflis a entamé sa sortie de campagne dans cette wilaya du Sud rongée, depuis plusieurs mois, par des violences intercommunautaires. L’ancien chef du gouvernement a également promis aux citoyens de cette localité où il a été reçu par ses dignitaires, de faire de la wilaya de Ghardaïa sa première sortie officielle, s’il est élu à la présidence de la République et de « ne repartir qu’après avoir trouvé une solution réelle » à la crise. Une crise, qui, selon Benflis, est « politique et sociale ». Développant le même discours devant les deux communautés, Mozabite et Chaâmbie, le candidat Ali Benflis, qui a déclaré qu’à Ghardaïa « l’Etat a failli », fera aussi le même constat et accusera le pouvoir d’avoir failli à sa mission dans cette wilaya : « Le pouvoir n’a ni la volonté ni la capacité de résoudre la crise dans cette ville ». De Benouna, seconde ville qu’il a visitée, il fera le procès d’un « système qui a vieilli », et de l’accuser de « manquer de clairvoyance ». Pour Benflis, « le système n’est plus en mesure de produire des solutions ». Sans pour autant déclarer ses propositions de sortie de crise dans cette wilaya « abandonnée », selon lui, par le pouvoir. « En Algérie, il y a des villes qui souffrent plus que d’autres. Ghardaïa fait partie de cette dernière catégorie », a-t-il assené et de qualifier ses enfants de nationalistes. Benflis fera remarquer, également, que « ce n’est pas en accusant la main étrangère » que la paix sera rétablie. « C’est en prenant en charge les vraies préoccupations des populations que la paix sera réellement rétablie », a-t-il dit, en indiquant, à ce propos, que « la non prise en charge des préoccupations des citoyens, l’absence du dialogue au moment opportun et l’inexistence d’anticipation dans la gestion des crises, seraient à l’origine des événements qui ont secoué la région ». Enfin, Ali Benflis a clamé devant les deux communautés, « le droit à la citoyenneté au développement économique et social, à la démocratie, sans exclusion, et à l’implication des jeunes dans la prise de décision du fait qu’ils constituent la majorité de la société ».
M.A.T.