«En ce moment, j’effectue de nombreuses visites à travers les différentes wilayas d’Algérie. Ma visite, aujourd’hui dans la wilaya de Tizi-Ouzou, s’inscrit dans un cadre de prospection et pour pouvoir inspecter le potentiel des entreprises existantes. Mais également afin de découvrir de nouveaux champs de collaboration », a déclaré Markus Haas, conseiller commercial de l’ambassade d’Autriche et représentant de la Chambre de commerce d’Autriche, lors d’une séance de travail organisée, jeudi dernier, par la Chambre de commerce et d’industrie du Djurdjura (CCID), au niveau de la salle de conférence de l’hôtel Lala Khedidja. « Avec la Chambre de commerce d’Autriche, nous avons une base de données de 400 000 entreprises, dont 40.000 qui activent à l’échelle internationale et qui sont toujours à la recherche de nouveaux partenaires », ajoutera Markus Hass, lors de ce face à face avec les responsables des différentes entreprises de la région. Il indiquera que sa présence, aujourd’hui à Tizi-Ouzou, entre dans le cadre d’une évaluation du terrain. « J’ai fait le tour et on m’a donné beaucoup d’idées et des informations pour ce qui est du potentiel de le région, notamment dans le secteur agro-alimentaire, ainsi que pour ce qui est de la production et la consommation », affirme-t-il en expliquant que « les produits d’Autriche sont destinés aux entreprises et aux consommateurs. Mais il faut avouer que ces produits en question ne sont pas connus chez le consommateur final car ils sont liés à la production des entreprises ». Il ajoutera que cette journée lui a permis de prendre contact avec beaucoup d’entreprises, avant d’annoncer qu’un programme a été concocté pour le reste de la journée, avec des visites au niveau de plusieurs entreprises de la wilaya de Tizi-Ouzou. Le conseiller de l’ambassade d’Autriche a également insisté sur l’intérêt que manifeste son pays à la coopération, dans différents secteurs notamment agro-alimentaire. Selon ses dires, il est en train de sillonner les différentes wilayas d’Algérie dans le but de trouver des partenaires fiables, précisant que son but n’était pas seulement de ramener des projets, mais aussi d’encourager la production locale. Il a également parlé d’entraves rencontrées sur le terrain, notamment la lenteur dans la remise de garanties lorsqu’il s’agit de grands projets. Pour leur part, les organisateurs de la rencontre indiqueront que cette journée s’inscrit dans cadre de leurs activités au profit des opérateurs économiques concernés. Par ailleurs, lors du débat, un intervenant, interrogera l’hôte de la Kabylie sur la faisabilité de partenariats malgré le fait que Tizi-Ouzou ne possède que des petites et moyennes entreprises. Il relèvera aussi certains points, notamment le problème du foncier dont souffre la wilaya et l’insécurité. M. Haas répondra en indiquant que pour ouvrir une usine dans la région, il faut évidement préparer le terrain à l’avance pour que tout soit prêt à être concrétisé. « Certes, ce n’est pas pour demain, mais ça va venir. Pour ma part, je ne vois pas d’obstacles, je note, plutôt les potentialités de la région », dira-t-il, avant de conclure en affirmant qu’il ne s’agit pas de la dernière visite et qu’il reviendra, et en demandant aux responsables des entreprises présents de lui laisser leurs coordonnées afin d’étudier les éventualités de partenariats qui pourraient se faire.
Samira Bouabdellah