Abandonné depuis une dizaine d’années, l’ancien siège de la garde communale est transformé en lieu de débauche par des bandes de délinquants qui s’y retrouvent, chaque soir, pour s’adonner à la consommation d’alcool et de drogue comme en témoignent des amoncellements de canettes de bière, de vins et des amas de mégots qui servaient à la confection de joints. Cet édifice, qui a abrité dans les années 90 les éléments de la garde communale, avant d’être relogés dans une caserne neuve, a subi d’importantes dégradations. Les cloisons de séparation des chambres ont été attaquées au marteau pour créer assez d’espaces. La bâtisse, qui était, avant son occupation par la garde communale, une maison de jeunes relevant de la direction de la jeunesse et des sport, est implanté au niveau de la partie basse du chef-lieu communal, à moins de dix mètres, face à plusieurs blocs résidentiels dont les occupants, qui nous ont abordé sur les lieux, affirment qui ces délinquants qui en plus de provoquer des tapages nocturnes lâchent toutes sortes de jurons et de grossièretés à gorge déployée et portent un coup sévère à la morale et la quiétude des familles qui ne savent plus à quel saint se vouer pour mettre un terme à ce problème qui a trop duré. Ils menacent de se faire justice à eux-mêmes dans le cas où les pouvoirs publics continuent à fermer les yeux sur ces insupportables dépassements. Que chacun prenne ses responsabilités, fulmine un quinquagénaire qui se dit avoir assez supporté ces voyous sans foi ni loi. Lui emboîtant le pas, son voisin affirme qu’à partir de vingt heures, il ne peut plus rester avec ses enfants à cause des jurons et les mots vulgaires lancés par ces personnes qui ne se contrôlent plus après avoir vidé quelques bouteilles et brûlé des joints. Notons que l’ossature et les murs porteurs de cet édifice n’ont pas trop souffert de la dégradation, par conséquent, elle peut être récupérée. Il suffit juste de quelques opérations de rénovation pour qu’elle serve de locale à une activité utile. Plusieurs élus et représentants du mouvement associatif de la commune d’Ahnif, présents lors de notre passage, affirment que plusieurs requêtes ont été envoyées aux organismes concernés pour signaler cet état de fait, mais il s’avère qu’elles sont toutes restées lettres mortes.
O.S.
