Greffe rénale : Prélèvement sur cadavre cette année à Tizi-Ouzou

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Le diabète est à l’origine de l’insuffisance rénale chronique (IRC) dans plus de la moitié des cas. C’est ce qu’a souligné hier, le Pr. Seba, chef du service néphrologie et de greffe rénale au CHU de Tizi-Ouzou, lors de la journée nationale de néphrologie. Une occasion pour lui de parler de transplantation rénale, notamment à partir d’un donneur décédé puisque d’après lui, à Tizi-Ouzou, «on s’apprête à réaliser une telle transplantation au courant de l’année». Hier, lors de la célébration de la journée nationale de néphrologie, l’accent a été mis sur la propagation importante de l’insuffisance rénale chronique (IRC). Une maladie qui touche des patients de plus en plus jeunes. Le professeur Seba a souligné qu’actuellement, 130 malades sont pris en charge au niveau du service néphrologie du CHU. Dans le même sillage, le professeur souligne l’importance de la sensibilisation pour le don de rein. Dans ce contexte, le chef de service néphrologie et greffe rénale explique qu’au CHU, «environ 15 greffes sont effectué annuellement», précisant qu’en 2013, «10 greffes ont été réalisées à l’hôpital de Tizi-Ouzou». Des greffes rénales réalisées dans leur totalité à partir de donneurs vivants. C’est pour cette raison, d’ailleurs, que le spécialiste a tenu à souligner la nécessité de passer à la greffe à partir de donneurs décédés. Dans ce sillage, le Pr Seba dira que le service de néphrologie compte «réaliser une greffe à partir d’un cadavre au courant de l’année». Il n’omettra néanmoins pas de souligner la nécessité d’avoir les moyens pour la réalisation et la réussite de ce genre d’opération, notamment ceux logistiques. Une opération qui débute par «une sensibilisation nécessaire pour sa réussite», dira-t-il en ajoutant que la « sensibilisation de l’équipe médicale tout entière est plus que nécessaire», dans le but de lui permettre de «détecter des cas de décès susceptibles de devenir donateurs». C’est d’ailleurs pour cette raison que «nous prévoyons d’organiser, le 10 du mois de mai prochain, une journée de sensibilisation sur la greffe à partir d’un cadavre, destinée aux équipes médicales», ajoute le professeur. La célébration de la journée nationale de néphrologie a réuni, hier, au centre hospitalo-universitaire Nedir Mohamed, plusieurs spécialistes. Une manifestation qu’on a voulu axer sur la sensibilisation contre la maladie et, aussi, sur les autres maladies à l’origine de l’IRC. C’est le cas du diabète, qui comme l’indiquait, hier, le Pr. Seba, «est à l’origine de la pathologie dans plus de la moitié des cas». C’est d’ailleurs sur le thème de «la sensibilisation sur l’IRC : protégez vos reins, contrôlez votre diabète», que la journée d’hier a été placée. La tension artérielle aussi n’est pas exclue dans cette relation avec l’IRC. D’autres intervenants ont mis en avant des maladies, beaucoup plus rares mais existantes, à l’origine de l’IRC, à l’image de la Cystinose et la maladie de Fabry.

Tassadit Ch.

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