à l’appel de l’union locale du Conseil syndical UGTA des travaux publics, les ouvriers intervenant sur les routes nationales et les chemins de wilaya ont déclenché avant-hier dimanche, une grève illimitée. Cette action intervient après l’expiration du délai de 07 jours accordé par le syndicat à l’employeur, le 24 mars dernier. Dans leur plate-forme de revendications, déposée le 3 mars, il est essentiellement exigé par les travailleurs, une amélioration de leurs conditions de travail. Il est aussi fait mention de «la reconsidération des contrats de travail à durée déterminée (CDD) en contrat à durée indéterminée (CDI), en se basant sur l’article 12 de la loi 90/11 du 21/04/1990, le payement des heures supplémentaires effectuées au delà du volume horaire réglementaire, tout comme les jours de repos et fériés en plus du repos d’égale durée dans le cas prévu par les articles 32 et 36 de la loi 90/11 du 21/04/1990», ou encore « la délivrance d’un bulletin de paie détaillé au lieu des ordres de virements ainsi que tout autre document découlant de la relation du travail». Cela concernant le volet administratif et la rémunération. Sur le volet pratique, il est réclamé dans la plate-forme de revendications, comportant 07 points, dont une copie nous a été remise, «la mise à la disposition du personnel d’un moyen de transport répondant aux normes de sécurité et d’hygiène, la dotation des ouvriers en chaussures de sécurité et autres équipements individuels de protection selon la réglementation en vigueur et le versement des salaires à terme, échu conformément aux dispositifs de la loi 90/11 du 24/04/1990». Enfin, il est exigé un traitement sans distinction de l’ensemble du personnel intervenant, tant sur l’autoroute que les routes nationales et les chemins de wilayas. À noter que cette grève est intervenue au lendemain d’une violente tempête de pluie qui a duré 24h. Des pluies diluviennes qui ont provoqué de multiples avaries dues à des éboulements, des chutes de pierres et des affaissements de terrains, affectant l’ensemble des axes routiers de la région de M’Chedallah, notamment ceux traversant des zones montagneuses et comportant des points noirs, extrêmement dangereux pour les usagers. Il est utile de noter que les ouvriers, qui se sont regroupés devant le siège de la STP, n’ont pas procédé à la fermeture du siège administratif, comme cela a été le cas durant la première semaine du mois de mars, pour exiger le versement des arriérés de salaires.
Oulaid Soualah