Les dernières pluies, qui se sont abattues sur la région de la Soummam, ont fini par dissiper les craintes et les appréhensions des paysans, lesquels ne pouvaient que se réjouir de ces impressionnantes quantités d’eaux pluviales. Et comment ! Surtout lorsque l’on sait que beaucoup de filières de l’agriculture ne dépendent que de la pluie, à l’instar de la céréaliculture, de l’arboriculture et des maraîchages. « C’est la satisfaction totale dans notre corporation. Ces pluies ont balayé d’un trait, toute notre angoisse de voir l’agriculture péricliter à cause de la sécheresse de l’an dernier. Désormais, on s’attend à une récolte satisfaisante de toutes les cultures, que ce soit les céréales, les fruits et légumes ou bien d’autres produits agricoles », nous dit un paysan du village Amirouche. Il est vrai que les différentes cultures se sont revigorées et donnent un aspect plus avenant, comme les champs de blé et d’orge, lesquels affichent une verdure et une bonne croissance de leurs épis qui se rempliront de grains dans quelques semaines. Les oliviers, pour l’exemple, affichent une santé exceptionnelle. Après des mois de disette et de sécheresse, qui menaçaient ces arbres vénérés, ceux-ci commencent d’ores et déjà à fleurir. L’exceptionnelle pluviométrie enregistrée, ces derniers jours, a contribué à accroître les pâturages et l’herbe fraîche qui pousse à foison dans les prairies et les champs, au grand bonheur des éleveurs et du cheptel. Cette exubérance d’herbe vient à point nommé pour alléger, un tant soit peu, les dépenses liées à l’élevage, et ce, lorsque l’on sait que la botte de foin a dépassé la barre des 900 DA l’unité ce qui n’est pas à la portée de tous les éleveurs! Quant aux ressources hydriques, celles-ci ont eu leur « part » de ces pluies, qui ont provoqué les crues des différentes rivières de la vallée de la Soummam, à l’image de oued Sahel et Soummam. La nappe phréatique a également enregistré l’augmentation du niveau de ses eaux, ce qui est profitable à l’irrigation des cultures notamment.
Syphax Y.
