«J’essaie d’apporter quelque chose de nouveau»

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Après avoir mis sur le marché un album en 2004, le groupe Les Maghrébins est de retour avec un nouvel opus qui sera dans les étals très prochainement. Mustapha Boumaza, l’un des membres du groupe nous a fait écouter en exclusivité son nouvel album et nous a accordé cet entretien.

La Dépêche de Kabylie : Voudriez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Mustapha Boumaza : Tout d’abord, je tiens à saluer tous les lecteurs de La Dépêche de Kabylie à qui je dis : Azul fellawène. Je m’appelle Mustapha Boumaza du groupe Les Maghrébins. Mes amis m’appellent Moumous. Notre premier album est sorti en 2004, aux éditions Hoggar Music de Hamid Baroudi. Ce premier album a été commercialisé en Algérie mais aussi en Allemagne. J’avais travaillé dessus avec Hamid Baroudi qui était mon producteur et nous avons fait plusieurs spectacles avec. Ce premier produit a eu un succès dont nous sommes très fiers. Le public a notamment beaucoup aimé la chanson ‘’Azine Azine’’. Et nous revoilà aujourd’hui, avec de nouvelles chansons.

Vous venez en effet de terminer l’enregistrement de votre 2ème album et vous avez eu l’amabilité de nous le faire écouter en exclusivité. Pourriez-vous nous en dire plus ?

Cet album, intitulé Tanumi, contient neuf chansons dont quelques-unes sont prêtes depuis 1999. Les autres, j’ai commencé à les travailler depuis quatre ans. En tout, cet album m’a pris 11  ans de travail et de recherches. Parmi les musiciens qui ont travaillé avec moi, il y a des amis Touareg qui m’ont donné des idées. 

Comment s’est faite cette collaboration ? 

J’ai fait la connaissance de ces amis touaregs à l’époque où je travaillais avec Hamid Baroudi. Nous avons même fait des tournées ensemble. Et pour ce 2ème album, je suis allé jusqu’au Hoggar où nous avons travaillé ensemble. 

Nous avons constaté que vous avez fait beaucoup d’acoustique et cela plaira sûrement à une grande partie du public. 

La musique c’est avant tout les instruments, n’est-ce pas ?

Effectivement. J’ai travaillé avec plusieurs musiciens avec lesquels j’ai échangé beaucoup d’idées. J’ai enregistré dans deux studios. Concernant l’acoustique, j’y ai vraiment tenu, car en effet, la bonne musique ne se fait pas avec un synthétiseur. Je fais moi aussi de la musique d’ambiance mais je ne veux pas faire n’importe quoi.

Votre premier album a été mis sur le marchéen 2004. Pourquoi avez-vous attendu 10 ans pour revenir ?

En fait, je n’ai jamais arrêté…

Nous vous parlons d’album…

Je viens de vous dire que je ne fais pas n’importe quoi. J’essaye d’apporter quelque chose de nouveau. Et pour le faire, il faut beaucoup de temps. Personnellement, je suis convaincu que l’on ne peut pas produire un album chaque année. Je ne sais pour les autres, mais moi, j’ai des exigences. J’attache beaucoup d’importance à la musique mais aussi aux paroles et cela prend énormément de temps. De plus, il faut aussi d’importants moyens financiers. Pour votre information, ce nouveau produit m’a coûté pas moins de 300 000 DA. Je tiens aussi à vous dire que ce que l’on gagne avec les spectacles, c’est vraiment rien du tout.

Travaillez-vous seul les musiques et les paroles ou faites-vous appel à d’autres compositeurs et paroliers ?

Pour la majorité des textes, c’est moi qui les écris. Mais une fois le texte écrit, je le soumets à des poètes pour avoir leur avis. Il y a également des amis qui m’ont donné quelques textes.

Parlez-nous un peu de vos débuts sur scène.

J’ai commencé très jeune. C’était en 1982. Aujourd’hui, j’ai la cinquantaine. J’ai passé cinq années en Oranie où j’ai eu l’honneur de travailler avec le ballet de Sidi Bel-Abbès, Raïna Raï et Amarna. En 2011, j’ai été invité par Omar Fetmouche, dans le cadre du festival culturel local de la musique et de la chanson kabyles de Béjaïa. Puis, j’ai fait une tournée avec l’OREF à Tizi-Ouzou, Bordj Bou Arreridj, Jijel et Béjaïa.

Maintenant que votre nouvel album est prêt, avez-vous d’ores et déjà de nouveaux projets ?

Je suis en contact très avancé avec une boîte de management, en Europe. Il est question d’une tournée internationale et on en discutera une fois que ce nouvel album sera sorti. Je suis également resté en contact avec l’OREF.

Un dernier mot…

Nous sommes en train de préparer plusieurs clips. Mon manager est en train de chercher des financiers. Je ne vous apprendrai rien si je vous dis que cela demande énormément de moyens.

Entretien réalisé par Kamel At Sliman

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