Depuis l’entrée en vigueur de l’accord d’association avec l’Union européenne, les montants de recouvrements des douanes ont enregistré une baisse de 3 789 millions de dinars par rapport à la même période de 2004, c’est-à-dire de septembre à décembre. Les recettes douanières sont donc passées de 33 884 à 30 095 millions de dinars. Ces chiffres ont été communiqués par le Directeur général des douanes, Sid-Ali Lebib, lors de sa visite, hier, à la Foire de la production nationale.Concernant les tendances générales des importations du 1er janvier au 10 décembre 2005, le premier responsable de l’administration douanière, indiquera que les importations ont atteint 4,5 millions de dollars (en provenance de tous les pays du monde), dont 2,35 milliards de dollars constituent la part de l’Union européenne. Il y a donc une baisse de 8 % par rapport à la même période en 2004, des importations originaires de la Communauté européenne, au moment où les importations globales de l’Algérie ont enregistré leur plus faible baisse : 4%.L’évaluation des deux mois et demi de l’entrée en vigueur de l’accord, fait ressortir que sur les 107 sous-positions tarifaires contingentes (soumis à 0 % de droits de douanes) seulement 47 lignes tarifaires ont fait l’objet d’importation par les opérateurs, dont le sucre, la bière, etc. Les services des douanes n’ont reçu aucune demande pour importation des 66 autres lignes restantes.Sur les 47 sous-positions, 25 produits sont totalement épuisés, au 10 décembre dernier. Ils étaient 21 au 30 octobre et 17 à la fin septembre. “Nous portons à la connaissance de nos opérateurs, que dès le 1er janvier prochain, les contingents pourront être importés, dans la totalité de leur volume”, souligne Sid-Ali Lebib.Questionné sur l’”affaire Badaoui”, secrétaire général du SND, le Directeur général des douanes, soulignera que c’est un problème “syndico-syndical”.“Nous sommes une administration, et un corps constitué. Nous fonctionnons selon un règlement, que chacun se doit de respecter rigoureusement. Celui qui fait entorse à ce règlement, s’expose automatiquement à des sanctions”, estimera-t-il. Et d’ajouter qu’un syndicaliste ne peut pas être révoqué, et la seule manière de le sanctionner, précise-t-il, est d’aviser le syndicat auquel il est affilié (l’UGTA, en l’occurrence).
Elias Ben