«Le dossier est entre les mains du ministre des Finances»

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A l’arrêt depuis quelques semaines, les travaux de réalisation de la pénétrante autoroutière,  devant relier la wilaya de Béjaïa à l’autoroute Est-Ouest, n’ont pas encore repris, affirme une source à la Direction des travaux publics (DTP) de Béjaïa. Pour rappel,  une opposition émanant des propriétaires terriens, touchés par le tracé mécontents du montant des indemnisations proposées par l’État, est à l’origine de cet arrêt des travaux. En  effet, comparativement aux prix pratiqués sur le marché les expropriés ont jugé « insignifiants » les  prix du mètre carré pratiqués par la direction des Domaines, lesquels oscillent entre 1.250 DA et 2.000 DA le m2. Du coup, des propriétaires terriens, 2000 selon une source au fait de ce dossier, issus de six communes concernées par le tracé de la pénétrante autoroutière, ont exigé l’augmentation du prix des indemnisations comme condition préalable pour « libérer » ce projet, dont les travaux ont été lancés en juillet 2013. Par ailleurs, l’APW de Béjaïa, qui craint que ces oppositions entrainent des retards considérables dans la réalisation de ce projet structurant, tant espéré par la population locale et les industriels de la région, avait  demandé au gouvernement, dans une correspondance adressée au Premier ministre  « une réévaluation à la hausse du prix du M2, en fonction des cours réels, ce qui permettra de lever les contraintes rencontrées, le redémarrage des travaux et l’achèvement du projet dans les délais impartis ». De sa part, le DTP de Béjaïa avait annoncé dernièrement, en marge du lancement des travaux du dédoublement de la RN 26, dans la ville d’Akbou, que cette question fait l’objet de préoccupation du gouvernement. « Le dossier des indemnisations et de l’augmentation du prix du mètre carré et entre les mains du ministère des Finances », s’est-il contenté de répondre à une question de la presse. Notons que l’État avait consacré selon le wali de Béjaïa, un budget de l’ordre de 810 milliards de centimes pour les indemnisations des propriétaires terriens.

Boualem Slimani

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