Touati plaide pour l’instauration d’une alternance au pouvoir

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«J’appelle à l’instauration de l’alternance au plus haut sommet du pouvoir et à la limitation des mandats présidentiels à deux de manière à garantir une égalité des chances ainsi que la consécration et la consolidation de la démocratie », a affirmé hier, depuis la wilaya de Chlef, Moussa Touati, président du front national algérien (FNA), candidat à la présidentielle du 17 avril prochain. Lors d’un meeting populaire, animé à la salle de cinéma El Djamel, au 14ème jours de la campagne électorale, le président du FNA a plaidé pour l’instauration d’une alternance au pouvoir, afin « de consolider la démocratie en Algérie ». Il a ajouté que l’amendement de la Constitution en 2008, consacrant la non-limitation des mandats présidentiels, est un coup dur pour la démocratie. « L’Algérie de Novembre et des Chouhada n’a jamais été et ne sera jamais un royaume », a souligné M. Touati. Dans ce sillage, le candidat à la magistrature suprême a émis des « réserves » sur les réformes politiques initiées en 2011, notamment la disposition réglementaire obligeant la présence de 30% de femmes au sein des assemblées élues. Selon lui, cette mesure va dans le sens d’opposer et de confronter les deux sexes dans la vie politique. « Le pouvoir en place fait dans la ségrégation dans la mesure où il ne devrait pas y avoir de différence entre l’homme et la femme. Il aurait fallu laisser le champ libre à l’homme et à la femme pour que les meilleurs soient élus », a-t-il précisé. Par ailleurs, le président du FNA a estimé que les échecs successifs de l’actuel pouvoir l’ont amené à recourir à tous les moyens  pour se maintenir au sommet, « ce qui ne fait qu’accentuer la crise de confiance entre le peuple et le pouvoir ». M. Touati a appelé les algériens à voter massivement, lors du prochain scrutin, « contre ceux qui se sont accaparés du pouvoir, depuis 1962, et qui veulent faire de la République une véritable monarchie où le peuple est marginalisé ».

S. S.

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