Compte tenu de l’implantation politique du FFS à Tizi Ouzou, lequel a eu à gérer des dizaines de communes sur le territoire de la wilaya depuis les municipales de 1997, les journalistes présents au forum n’ont pu s’empêcher d’interpeller ce haut responsable du parti sur la gestion, parfois chaotique, du patrimoine foncier de la wilaya et des différentes spéculations foncières, dont certaines se sont avérées illicites.Le P/APW, qui n’aura finalement pas apporté des explications claires et tranchantes aux questions posées (lesquelles sont essentiellement focalisées sur les cas d’abus et de dilapidation), a estimé que sans une certaine connivence au niveau des administrations, aucun abus ne pourrait exister. Tout en reconnaissant ces cas, M. Aïssat soutient, toutefois, que toutes les transactions foncières sont soumises au contrôle des autorités locales qui, sans leur aval, aucun dépassement ne pourrait être exécuté. “Il y a bien une autorité publique dans cette wilaya, non ? Pourquoi refuse-t-elle de s’impliquer dans ces affaires aux fins de déceler les cas d’abus et de dilapidation. Par ce fait, elle pourrait reconnaître les auteurs et les traduire devant la justice”. Et d’ajouter : “Moi, à mon niveau, je ne détiens aucun dossier mais je dis à ceux qui en ont de faire valoir leurs preuves et d’initier des actions de justice à l’encontre de ceux qu’ils accusent. Pour qu’on en finisse avec ces spéculations, je trouve que c’est la meilleure chose à faire”. A titre d’information, cette explication est prononcée en réponse à une question relative aux mesures entreprises par le FFS et ses élus pour assainir la situation foncière, peu reluisante, de la wilaya et plus particulièrement de l’APC de Tizi Ouzou. Le journaliste a fait rappeler à l’assistance que lors de l’éviction de Omar Cherrak des rangs du FFS, la direction du parti avait accusé ce dernier d’être en connivence avec la mafia du foncier à Tizi Ouzou. Cela étant, la deuxième partie de ce chapitre a été réservée au retard accusé dans l’installation de l’agence foncière de wilaya. D’après diverses informations, seules les wilayas de Tizi Ouzou et de Béjaïa affichent encore des réticences à le faire. Des réticences que l’invité de La Dépêche de Kabylie a expliqué par le refus de cautionner la composante de ladite structure. “L’agence foncière de wilaya, composée de 15 membres, réduit sensiblement les prérogatives des élus dans la gestion du foncier. En effet, quatre d’entre eux seulement peuvent y siéger et c’est le wali, lui-même, qui préside le conseil d’administration. Un conseil qui peut donc prendre des décisions comme bon lui semble, même si les élus mandatés par la population s’y opposent. Dorénavant, un P/APC ne serait plus en mesure de gérer le foncier de sa propre commune, et c’est cela que nous contestons !”
A. B.