Ferchiche Mabrouk signe son arrivée dans la cour des jeunes chanteurs kabyles. Très motivé Mabrouk dit être conscient du fait que le chemin du succès est long et parsemé d’embuches, pouvant aboutir au bout du compte à un mirage. Pour le jeune Mabrouk, originaire du village Tizamourine, dans la commune de Tifra, chanter et monter un jour sur une scène est un rêve d’enfance. Un défi qui a fait grandir en lui une farouche volonté d’aller au-delà des contraintes et des découragements. Dans son premier album, sorti il y a quelques semaines, aux éditions Akbou Production, Mabrouk emmène l’auditeur sur les sentiers d’un amour qui a perdu beaucoup de sa valeur. Un amour où les engagements d’autrefois n’ont désormais aucune place ni signification. Dans une de ses chansons ‘’Cix yaghrane’’, le jeune chanteur s’attaque à certaines pratiques et fléaux qui rongent la société où l’aveugle évite la fosse dans laquelle le plus clairvoyant se laisse tomber. De l’amour et encore de l’amour, c’est ce qu’on peut trouver dans tout son album. ‘’Tsnadigh fellam’’, ‘’El Hani’’, ‘’Thiyitha’’ et ‘’Ayelis meden’’ sont autant de titres qui traduisent un certain état d’âme. L’album contient également plusieurs instrumentaux, qui reprennent certaines des chansons citées. Questionné sur ses projets et ses attentes, Mabrouk nous dira : « Mes projets sont ceux de tout artiste. Je vais faire de mon mieux pour aller au bout de mon rêve, celui de me faire une place au soleil, dans le monde de la chanson kabyle. Je rêve aussi de me produire sur les plus grandes scènes tant au niveau national qu’international. Pour atteindre ce but, l’artiste a besoin d’aide et d’encouragement de la part des autorités, celles qui sont notamment en charge du dossier culturel. Pour le moment étant au début de mon parcours artistique, comme beaucoup d’autres jeunes talents, je demande aux associations culturelles et à la direction de la culture de notre wilaya de nous accorder une petite place dans leurs agendas, pour nous permettre d’émerger et de nous faire connaître du grand public ».
Arezki Toufouti