Les coiffeurs des communes d’Iferhounène et d’Aïn–El–Hammam augmentent leurs tarifs. C’est ce que nous avons remarqué sur le tableau des tarifications, affichées dans un salon de coiffure, dans la ville d’Iferhounène, indiquant les nouveaux prix, applicables à compter du 1er avril 2014. Par exemple, une coupe de cheveux normale est passée de 150 à 180 DA, pour les adultes. La même coupe pour les enfants est passée de120 à 150 DA, la boule à zéro est passée de 120 à 130 DA, le tour d’oreilles de100 à 130 DA. Le rasage de barbe avec tondeuse est passé de 40 à 50 Da, tandis que le rasage simple est passée de 70 à 100 DA, alors que le traçage de barbe est passé de 100 à 150 DA. La coupe de cheveux aux ciseaux est passée de 180 à 200 DA. Le gérant du salon justifie l’augmentation de ces tarifications par l’augmentation des prix des produits de rasage, selon lui « un carton de lames de 20 boîtes, contenant chacune 05 unités est passé de 150 à 250 DA le paquet. Les produits cosmétiques ont augmenté le dernier flacon de parfum après rasage a enregistré une augmentation de plus de 100 DA&hellip,; etc. » « A cela s’ajoute la location du local qui est de 12000 DA le mois, en plus des autres charges, telles les factures d’électricité d’eau, les impôts et autres taxes.», argumenta-t-il. Interrogés par nos soins, la majorité des clients sont presque tous unanimes à dire que ces augmentations sont légitimes, par rapport, non seulement aux prix des produits cosmétiques, mais aussi à la baisse du pouvoir d’achat des travailleurs, pour qui la plupart des produits de consommation sont inabordables ; ces artisans ont des familles à nourrir, donc ils sont dans leur droit d’indexer le prix de leur service à celui du coût de la vie. Mais, néanmoins, certains ont émis un bémol sur le prix du rasage normal de la barbe qui est trop exagéré car disent-ils : « on se rase au minimum un jour sur deux.» « Puisque c’est ainsi, dira un fonctionnaire, habitué à se faire raser chez le coiffeur, « on sera obligé de nous raser à la maison ou de nous faire pousser la barbe comme… », avec un certain humour, faisant référence aux barbus.
Madjid Aberdache
