Le commerce informel qui a été chassé des agglomérations, le chef lieu de wilaya notamment fait son come back, a-t-on constaté ces derniers temps. En effet, le commerce informel continue de défier les autorités locales. La RN12 et les différents chemins communaux en sont la preuve. D’ailleurs, ces marchands étalent leurs marchandises tout au long de la RN12, notamment au niveau de Tala Toulmouts, ainsi qu’à proximité de l’hôpital psychiatrique Fernane Hanafi. La plupart d’entres eux exposent des fruits et légumes, sans respecter les règles d’hygiène. Ils laissent, en effet, leur marchandise exposée au soleil, surtout avec l’arrivé de la chaleur, mais aussi à la poussière et à la pollution générées par le passage des voitures. Même constat au niveau du lieu-dit « Abassène » ainsi qu’au niveau du marché informel de Taboukert et à proximité du marché hebdomadaire de la même région. Du coté de Sikh Oumeddour, aussi, des vendeurs se sont installés tout au long de la route, exposant, pour certains, des pommes de terres, et pour d’autres, des fraises, des bananes et des oranges. Parfois, ils vont jusqu’à construire des commerces de fortune et de tôles pour s’abriter du soleil, en été et de la pluie, en hiver. De plus, ces commerçants vont jusqu’à imposer leur dictat au niveau de plusieurs localités, notamment à Ouacifs-centre et à Fréha. À Draâ Ben Khedda, l’informel a la peau dure. Car, malgré les différentes opérations menées par les services de sécurité pour combattre ce fléau, les commerçants installent toujours leur marchandise sur les trottoirs et autres. Le chef-lieu de wilaya est dans la même situation. Les vendeurs à la sauvette guettent les policiers. Lorsque ces derniers se déplacent, les vendeurs installent leur marchandise au niveau du « Square ». La nouvelle-ville de Tizi-Ouzou n’est également pas épargnée par le retour de l’informel. Selon un habitant du quartier des 2000 logements, chaque soir, des camionnettes s’installent au niveau des différents quartiers, notamment à proximité de la foire de la nouvelle ville ainsi qu’aux cités 600 logement et EPLF, pour exposer leur marchandise qui consiste en des fruits et légumes ainsi que des vêtements. « C’est la débandade ! Ils ne respectent rien. Je me demande où sont passés les autorités chargées de combattre l’informel ? », S’interroge t-il en poursuivant : « Pourtant, il y a quelques mois, nous avons cru que Tizi-Ouzou allait redevenir la petite Suisse d’antan, vu l’énorme travail fait les services de sécurité qui n’ont pas laissés ces commerçants informels activer à leur guise». Quant à Tassadit, une citoyenne qui fait la navette quotidiennement entre Mekla et Tizi-Ouzou pour travailler, elle dira : « Parfois, ces vendeurs qui s’installent sur les bords de la route bloquent la circulation. Car non seulement ils stationnent leurs véhicules sur la voie, mais ajoutez à cela, il y a ceux qui s’arrêtent pour acheter et qui se garent n’importe comment, voir même en seconde position, dérangeant, ainsi, la fluidité de la circulation ».
La direction du commerce passera à l’action dans les jours à venir
Joint, hier après-midi, par téléphone, Akacha Doguemane, directeur du commerce de Tizi-Ouzou, expliquera que la période de sensibilisation pour le commerce informel est finie et que sa direction passera à l’action juste après les élections présidentielles du 17 avril prochain. Selon ses dires, les mises en demeure prononcées à l’encontre de ces personnes seront appliquées. Interrogé pour ce qui est des onze (11) marchés couverts et de proximité de fruits et légumes, réalisés à Tizi-Ouzou dans le cadre de la lutte contre la prolifération des marchés informels, il nous annoncera leur livraison avant la fin du mois en cours. Notre interlocuteur précisera que trois sur les onze marchés, qui n’ont, d’ailleurs, toujours pas connu de démarrage de travaux, seront délocalisés. Selon ses dires, cela se fera dès que les assiettes foncières seront trouvées. Quant au reste, six sur les huit marchés, ils seront réceptionnés d’ici la semaine prochaine, apprend-on. Actuellement, ils sont en fin de travaux, explique M. Doguemane.
Samira Bouabdellah