Hier, une centaine d’ex-rappelés du service national ont rependu à l’appel, lancé par la coordination des rappelés du service national (Mob 1995/1999). Avant le sit-in, une délégation a rencontré Ahmed Ouyahia, en sa qualité de directeur de cabinet de la présidence de la République, à qui elle a remis une copie de la plate-forme de revendications. « Ahmed Ouyahia, de passage à Tizi-Ouzou dans le cadre de la campagne électorale pour les prochaines présidentielles, s’est entretenu avec nous, à la Maison de la culture Mouloud Mammeri, en sa qualité de directeur de cabinet à la présidence de la République. Il nous a assuré que nos revendications vont parvenir à la présidence », soulignait, hier, Ali Babaci, chargé de communication de la coordination des rappelés du service national, rencontré face de l’ancienne gare routière de Tizi-Ouzou, lieu du rendez-vous pour le regroupement des rappelés. En effet, c’est à ce niveau là que les anciens mobilisés du service national ont été appelés à se réunir, pour un énième sit-in de revendication. Cette action intervient, pour rappel, quelques jours après le regroupement national des rappelés, tenu à la grande poste d’Alger. Hier, ils ont profité de la présence de Ahmed Ouyahia à Tizi-Ouzou pour aller le voir et lui adresser leur plate-forme de revendications, laquelle n’a, jusqu’à maintenant, pas encore reçu de réponse satisfaisante de la part du ministère de la Défense nationale. Hier, les rappelés ont tenté d’improviser une marche vers le siège de la wilaya. Une action qui «n’a pas été programmé », souligne le chargé de communication, qui fait même allusion à une « manipulation externe » qui aurait «tenté de déstabiliser l’action », dira-t-il. Le dispositif sécuritaire déployé sur place a refoulé la tentative de battre le pavé. « deux personnes ont été blessées », souligne la même source qui affirme, néanmoins, que le « calme est revenu après que nous ayons maîtrisé la situation pour éviter tout dérapage et continuer notre action pacifique», dira le même représentant. Ce dernier souligne, par ailleurs, que « le sit-in a été écourté », suite justement à « ces intrusions, et de peur de nous retrouver avec des slogans qui ne nous appartiennent pas ». Il y a lieu de noter que les anciens rappelés au service national ne décolèrent pas, depuis leur montée au front il y a quelques années. Les manifestants réclament une reconnaissance de l’Etat et un statut qui leur permettra de bénéficier de pensions et autres privilèges, eux qui ont été les gardiens de la patrie durant la décennie noire.
T. Ch.