L’ex-GSPC mis en déroute par l’ANP

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Engagée à vrai dire, depuis une quinzaine d’années, la lutte antiterroriste se poursuit particulièrement au centre du pays. Les ratissages fructueux se multiplient, depuis trois semaines, tant aux portes de la capitale qu’à Djelfa, Skikda ou dans certaines zones de l’ouest du pays. Avec un bilan d’une trentaine de terroristes neutralisés, l’armée et d’autres forces annexes de sécurité ont incontestablement fait échouer la politique de la terreur conçue par les commanditaires de l’islamisme.

Alors qu’on croyait que l’heure était grave en cet été pénible de 2008, il y eut un sursaut salvateur digne des grands hommes. Durant les mois de juillet et août derniers, la terreur islamiste sous forme de kamikazes fut élargie diaboliquement aux wilayas de Tizi-Ouzou et Bouira, après les attaques spectaculaires aux “bombes humaines” ayant eu pour théâtre, quelques mois auparavant, Alger, Batna et d’autres localités de Boumerdès. Macabre comptabilité, plus de 300 morts et des dizaines de blessés dans un état grave, en moins de deux ans, au niveau des régions pré-citées.

La mobilisation des forces locales de sécurité n’a point cessé alors de se renforcer, à juste titre. Sur le plan du renseignement, un immense travail a été effectué. Pour preuve, deux kamikazes ont été abattus, en cet après-midi du 7 janvier dernier, à proximité de Tadmaït, suite à une filature minutieusement menée par les services spéciaux de sécurité, lesquels venaient de repérer des suspects à bord d’un véhicule sur l’axe Isser – Tizi-Ouzou. Cet engagement aurait permis l’arrestation d’un troisième élément du même groupe. Parallèlement à ce coup de filet, une opération militaire ciblait les maquis environnants de Sidi Ali Bounab, Timezrit et Ghzerwal. Ici et là, de nombreux refuges de l’ex-GSPC ont été systématiquement détruits, alors, à l’arme lourde. Une semaine plus tard, la même tactique militaire fut utilisée au sud-ouest de Boumerdès, précisément à Djebel Bouzegza.

Là, l’encerclement d’un groupe terroriste aura permis l’anéantissement d’un grand nombre de ses éléments. Certains ont été déchiquetés par les obus de mortiers, trois d’entre eux ont été découverts, criblés de rafales d’armes automatiques. On ajoutera à cet exploit la destruction de deux casemates, l’une à Bouzegza et l’autre sur la route de Kharouba. Cette opération a, jusqu’à l’heure actuelle, son prolongement du côté de Djerrah, près de Ammal. Il y a pas moins de deux semaines, un autre réseau de l’ex-GSPC, a été également démantelé dans les communes de Ouled Aïssa et Sidi Daoud.

Les services locaux de sécurité demeurent, cependant, sur les dents. Le moindre indice est exploité pour localiser les tanières des hordes islamistes en zone montagneuse. Et on empêche surtout leur déplacement, puisqu’elles se livrent à la moindre occasion au racket et rapts avec rançon, en plus des coups brutaux pour réinstaurer cette terreur, par laquelle elles tentent de prouver leur puissance.

L’armée mène contre ces hordes de “fous de Dieu” un combat sans faiblesse, qui aura permis d’annihiler graduellement leurs capacités de nuisance. Un combat de tous les jours et pour cause, pas seulement en période préélectorale.

Salim Haddou

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