Le directoire de campagne de Bouteflika accuse Benflis

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Le directoire de campagne du candidat Bouteflika a rendu public, hier, un communiqué dénonçant « la poursuite des comportements violents (…) de la part de représentants du candidat Ali Benflis ». Aussi, « nous mettons en garde contre cette dérive et ces agressions qui ciblent des animateurs de la campagne et dénonçons ces violences organisées, à l’instar de celles, manifestes, constatées à Ménéa et Berriane, dans la wilaya de Ghardaïa, à Khenchela, à Sétif, à Alger (…) ». Les représentants du candidat Ali Benflis sont chargés, plus loin, « d’actes plus graves, en l’occurrence l’incendie de Moudawama et la provocation d’agressions à l’arme blanche, l’intimidation de jeunes militants et de journalistes ». Les plaignants dénoncent, également, « un discours tendancieux, dangereux, porteur d’intimidations et de menaces directes, en l’occurrence celui adressé via la télévision, par le candidat Ali Benflis, aux walis et aux chefs de daïra, les invitant à faire attention à leurs enfants, comme pour leur suggérer que ceux-ci seraient en péril dans le cas d’une après-élection qui ne lui serait pas favorable… ». En somme, le directoire de campagne de Bouteflika voit, à travers un tel discours, une  pression que son auteur tente d’exercer sur l’administration, avec cette tendance « à semer le doute sur la transparence des élections (…) ». Mieux, Benflis se suggère déjà selon les rédacteurs du communiqué « de façon anticipée, en victime de fraude, posant sa victoire comme inéluctable, malgré les signes, qui ne trompent pas, d’une débâcle électorale annoncée le concernant ». Ce qui donne à constater, conclue le communiqué que le candidat Ali Benflis « ne s’inscrit pas dans un agenda politique qui pose l’issue démocratique du scrutin comme étant l’expression de la volonté populaire. Au contraire, (…) Benflis pose sa victoire comme le résultat obligatoire de sa candidature; cela, comme si cette candidature pouvait gommer, dans les mémoires des Algériennes et des Algériens, d’une part l’hibernation politique de Monsieur Benflis durant dix années de vie sociale, économique et politique intense, et d’autre part, les formidables avancées que notre pays a connues sous la gouvernance de Monsieur Bouteflika ».  Malgré « tous ces constats et ces regrettables errements », dans le camp de Bouteflika, on se dit rester « sereins et convaincus que les Algériens ont envie de vivre, à travers cette élection, loin des folles tentations de régression et des ambitions égoïstes des semeurs de la discorde et de la division, une fête et un moment exceptionnels qui consacrent leur volonté forcenée à poursuivre l’édification du pays aux côtés de celui qu’ils auront choisi en toute souveraineté pour cette mission sacrée ».

D. C.

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