Quelques escarmouches enregistrées

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Même si dans l’ensemble, les élections se sont déroulées dans un climat serein, il n’en demeure pas  moins qu’il y a eu des escarmouches çà et là.  A la cité Bensaïd de Tichy, après avoir incendié les locaux de l’administration de l’ancien CEM qui a été choisi comme bureau de vote de la localité les jeunes ont déclenché des émeutes, dès le début de l’après-midi, lesquelles se sont poursuivies jusqu’à tard dans la nuit. Face à cette émeute, les policiers ont usé du gaz lacrymogène pour disperser la foule de jeunes opposants aux élections. Dans la localité voisine de Souk El Tenine, les émeutes, entre jeunes défenseurs du boycott et les policiers du commissariat de la localité ont débuté dès l’annonce des résultats en début de soirée. Aux cailloux des émeutiers, les policiers ont répondu par le lancement de bombes du gaz lacrymogène créant une atmosphère pleine de brouillards de gaz. Les troubles ont duré plusieurs heures et le calme n’est revenu qu’aux environs de deux heures du matin. Dans la matinée, dans cette même commune, les habitants du gros village de Lota ont bloqué tous les accès menant à leur quartier. D’ailleurs, sur le chemin menant de la RN 9 vers leur village, ils n’ont pas trouvé mieux que d’incendier une moissonneuse batteuse en plein milieu de la chaussée pour interdire l’accès au village. Les accès n’ont été rouverts que vers onze heures du matin. Du côté de la vallée de la Soummam, c’est à Ait R’Zine, daïra d’Ighil Ali, que les premiers incidents ont été enregistrés. Les urnes (19 au total) d’un bureau de vote ont été brûlées par les opposants aux élections et fort heureusement pour les partisans  du vote, les autorités ont procédé au remplacement des ces boites en un temps record. A Feraoun, daïra d’Amizour, des jeunes se sont emparés de l’urne du bureau d’Iguer Guendoul pour la saccager etdéchirer, par la même occasion, le fichier électoral de ce bureau. Dans les autres communes, si le taux de participation était faible, oscillant entre 15 et 34 %, les citoyens, ayant accompli leur devoir, n’ont pas été inquiétés.                          

A. Gana

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