La fiente de volaille cause une pollution de plus en plus alarmante !

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Jamais l’environnement, dans la commune d’Ighil Ali, n’a été exposé à une pollution aussi menaçante que ces dernières années. Aux déchets ménagers, que ce grand village engendre quotidiennement, s’ajoute la fiente de poulets, laquelle pose un grand problème pour l’environnement et même à la santé publique, en ce sens que son évacuation demeure toujours problématique. Les aviculteurs de cette localité sont obligés de nettoyer leurs poulaillers, ce qui est tout à fait normal. Mais l’évacuation des déchets n’est pas saine, du moment qu’ils sont jetés dans la nature, et le plus souvent dans les ravins, ce qui n’est pas sans conséquences néfastes ! Ces dernières années, le nombre de poulaillers a explosé à Ighil Ali, eu égard à l’importance de cette activité et la demande grandissante en viande blanche et en œufs, exprimée par les ménages. Un agriculteur de ce chef-lieu de daïra va dans le même sens en déclarant : « C’est une véritable calamité ces poulaillers ! La fiente de poulets est évacuée n’importe où. Pourvu que les aviculteurs s’en débarrassent ». Ce problème ne manque pas, d’ailleurs, d’engendrer des conflits entre les aviculteurs et les voisins, lesquels se plaignent des odeurs fétides, qui se dégagent des poulaillers et des fatras de fientes, déposées un peu partout dans la nature. « Je suis écœuré par ces poulaillers qui nous rendent la vie impossible. Pourtant, la réglementation interdit aux aviculteurs d’ériger ces unités à proximité des habitations. Malheureusement, beaucoup d’entre ces aviculteurs exercent au noir, d’où le problème… ! » déplore un habitant. L’autre mal insidieux, réside dans le caractère chimique de ces déchets, lesquels sont constitués, en plus de l’aliment propre aux volailles, d’hormones et de vaccins. L’amoncellement de cette fiente, un peu partout dans la nature, pourrait s’avérer très néfaste à la faune et à la flore, en ce sens qu’à la tombée de la pluie, ces déchets se décomposent et se mélangent avec les eaux pluviales, lesquelles coulent dans les ravins et stagnent dans des retenues naturelles, où les bêtes s’abreuvent. Même les hommes les utilisent pour l’irrigation des cultures, alors que cette eau regorge des produits chimiques, d’où le souci sur la santé publique et l’écologie.

         

 Syphax Y.

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