Les demandeurs dans l’expectative

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Les demandeurs de logements ruraux, rentrant dans le cadre du FONAL, ne savent pas à quel saint se vouer pour se faire délivrer leurs actes de propriétés des terrains à bâtir, pièce maîtresse du dossier demandé pour bénéficier d’une aide pour l’habitat rural. 

Et pour cause, les services du cadastre ont entamé l’opération de cadastre du territoire de la commune de Béni Maouche en 2011, mais n’ayant toujours pas délivré les livrets fonciers pour les propriétaires. « Après avoir déposé un dossier pour bénéficier d’un logement rural dans le cadre du FONAL, ma demande fut ajournée pour absence d’acte de propriété du terrain à bâtir. De là j’ai entamé les démarches en frappant à toutes les portes des organismes concernés, sans pouvoir y arriver à me faire entendre. Mon dossier de logement reste, donc, en suspens jusqu’à la production d’un livret foncier que les cadastres tardent à me délivrer. Je ne sais plus comment faire pour avoir ce sésame ou combien de temps dois-je attendre pour l’avoir », se lamente un demandeur de logement. Khaled Loudjani, le P/APC de Béni Maouche, est conscient de cet épineux problème des livrets fonciers non délivrés par les services du cadastre à ses citoyens, qui se trouvent pénalisés dans leurs demandes de logements ruraux. Il a déclaré : « Ce problème de retard dans la délivrance des livrets fonciers pour les citoyens de notre commune m’exaspère aussi. Je me demande pourquoi les services du cadastre mettent autant de retard pour délivrer les actes. J’ai frappé à toutes les portes et j’ai saisi même le wali de Béjaïa, à deux reprises, pour lui demander de nous accorder une dérogation pour délivrer un acte administratif à un demandeur de logement sur présentation de deux témoins attestant que le terrain à bâtir lui appartient. Ce certificat administratif remplacera le livret foncier dans le dossier du logement rural ». Le maire de cette commune se plaint aussi de l’insuffisance du quota de logements ruraux alloués à sa commune, au titre de l’exercice 2013, et souhaite le voir revu à la hausse pour l’exercice 2014. « On a bénéficié d’un quota de 175 logements au titre de l’exercice 2013 qu’on a pu répartir difficilement, en tenant compte de l’ordre de nécessité et suivant un barème de notation. Au jour d’aujourd’hui, nous avons réceptionné 400 demandes. Voilà la raison qui nous pousse à espérer un quota conséquent pour 2014, d’autant plus que notre commune ne bénéficie pas de logements urbains, à cause de l’écueil du manque d’assiettes foncières communales », a ajouté notre interlocuteur. Les promoteurs également signalent que le montant de 700.000,00 dinars est insuffisant pour construire un logement, vu les augmentations des salaires journaliers de la main d’œuvre et des prix des matériaux de construction. 

L. Beddar

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