Insalubrité au chef-lieu

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Les habitants de la commune de Bir Ghbalou, à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Bouira, endurent, depuis plusieurs années, un sérieux problème environnemental, qui risque d’avoir des incidences regrettables sur la santé publique. Le chef-lieu communal offre une image désolante. L’état des quartiers et cités résidentiels laisse à désirer. En effet, la plupart des ruelles sont dans un état déplorable. Si certaines voies ont été déjà bitumées, d’autres demeurent toujours à l’état de pistes. L’aménagement est devenu un sacré rêve pour les résidents. Les trottoirs sont quasi-inexistants. Les artères menant vers le centre de soins, le lycée, la poste et l’école primaire sont caillouteuses au point où même les piétons éprouvent des difficultés à y circuler. Les espaces extérieurs aux blocs d’habitation, réalisés, il y a près d’une décennie, ne sont toujours pas viabilisés. Le cadre de vie est vraiment dégradé. Certains locaux du rez-de-chaussée du bloc jouxtant la RN18 sont abandonnés. Ce triste décor est aggravé par les tas d’ordures qui se forment un peu partout, à travers le chef-lieu communal. Les citoyens le craignent en voyant le nombre important de décharges implantées anarchiquement dans tous les endroits de la commune. Avec les odeurs pestilentielles dégagées lors des incinérations de détritus, l’air devient empoisonné et la respiration difficile, notamment durant la saison des grandes chaleurs. Ceci engendre inévitablement des maladies respiratoires, en témoigne le nombre d’asthmatiques dans la commune. « Notre ville est malheureusement transformée en un dépotoir. Nous nous sommes rendus au siège de l’APC et nous avons saisi l’administrateur qui nous a expliqué que le choix d’un terrain pour une décharge publique est une problématique à laquelle ils n’ont pas trouvé une solution», lance un sexagénaire de la région, avant d’ajouter : « Actuellement, les éboueurs ne font que nettoyer le centre-ville. Aucun site n’est proposé en dépit des études qui sont faites à cet effet. L’inexistence d’unités qui traitent et qui recyclent les immondices se répercute négativement sur la propreté et l’hygiène de la ville ».

O.K.

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