Le lait en sachet est devenu, ces derniers temps, aussi bien en ville que dans les villages de la région, un produit de luxe. À Ouadhias, au sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, de longues files se forment devant les épiceries et supérettes pour pouvoir s’approvisionner en ce fameux sachet. « Trouver un sachet de lait est devenu une véritable prouesse. Nous faisons la chaîne pour avoir deux sachets, ce qui est loin de satisfaire une famille nombreuse », avance un quadragénaire rencontré au chef-lieu communal. Et d’ajouter: « Le camion livreur du lait ne passe que deux fois par semaine. De plus, même les quantités que l’on livre sont réduites de moitié. Ce qui a renforcé cette pénurie». Par ailleurs, un client venu d’Aït Abdelmoumène, relevant de la commune de Tizi N’Tléta, tonnera : « Le camion livreur passe à l’aube. Les commerçants livrent la quantité servie également tôt le matin. Un fonctionnaire qui se lève tôt, pour rejoindre son poste de travail, ne peut pas attendre le camion, ni encore moins faire la chaîne. Je me rabat sur le lait en poudre, malgré sa cherté ». Lui emboîtant le pas, un autre citoyen déplore : « Cette crise du lait perdure depuis déjà plusieurs mois ! Les responsables des usines, qui fabriquent ce produit de première nécessité justifient ce problème par le manque de poudre. Les livreurs se justifient également par le même argument. Les responsables concernés doivent intervenir pour mettre définitivement un terme à ce problème qui a trop duré». Actuellement, le lait en poudre est la seule solution pour les citoyens, mais son prix est tellement exorbitant (300 DA le paquet de 500 grammes) que beaucoup de chefs de familles optent pour le lait de vache, également cher, et le thé.
A.G.