Depuis quelques jours, la vallée toute verdoyante du Sud de la wilaya vit au rythme de la fenaison, qui bat son plein atteignant sa vitesse de croisière.
En effet, si la couverture verdoyante des plaines est un signe annonciateur non seulement d’un printemps prospère pour la végétation, il est également une source de joie pour les cultivateurs qui tirent de la terre leur revenus. Étant réputée pour être une région céréalière, la daïra de Draâ El Mizan est également productrice de fourrage, d’autant plus que cette culture va de pair avec la céréaliculture. Ainsi, les fourrages, comme les trèfles, la luzerne ou la vesce avoine, sont semés au même moment et sur les mêmes terrains qui avaient accueillis, l’an passé les céréales.
« Les fourrages sont semés pendant la campagne des semailles, sur les parcelles qui avaient accueilli auparavant les céréales. Donc nous avons une année pour les céréales et l’année d’après pour les fourrages, car il faut suivre le rythme d’une année sur deux », nous confie un céréaliculteur rencontré non loin du barrage de Draâ El Mizan, au milieu de cette verte prairie. « Comme vous voyez, j’ai fait appel à mes amis pour me venir en aide et couper cette luzerne. Bien qu’ils ne soient pas de véritables professionnels, ils se débrouillent tout de même assez bien», nous déclare, tout heureux, notre interlocuteur, fier d’avoir organisé cette « Touiza ».
Ainsi, le même spectacle de groupes de faneurs s’activant à couper les fourrages anime de nombreuses parcelles, alors qu’aucune faucheuse mécanique n’est visible. Il faut dire que par le passé les fellahs qui n’en possédaient pas faisaient appel à la location. « Il est vrai que les faucheuses mécaniques ne sont pas disponibles actuellement, et celles qui existaient ne sont plus en état de fonctionner, eu égard à leur vétusté et de leur ancienneté », nous rétorquent nos interlocuteurs qui se dépêchent de finir la première coupe, pour permettre aux plantes de repousser au plus vite, tout en espérant une belle ondée dans les prochains jours.
Par ailleurs, alors que la récolte fourragère est plus qu’excellente, les céréaliculteurs attendent également une moisson prometteuse, d’autant plus que les champs de céréales, dont les tiges paraissent porter de bons épis, annoncent une récolte aussi bonne que l’année dernière.
Essaid Mouas