Tizi-Ouzou toujours sous tension

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Vingt quatre heures après l’empêchement de la marche célébrant le 34e anniversaire du Printemps berbère, la tension reste toujours vive dans la ville des Genêts, notamment au niveau de la placette mitoyenne au campus universitaire Hasnaoua de la nouvelle ville et celle du stade du 1er novembre où des escarmouches entre de jeunes manifestants et les forces anti-émeutes ont éclaté hier en début d’après-midi. Une situation qui a obligé les commerçants exerçant au niveau de la rue Lamali, connue sous le nom «Les Genets», à baisser rideau. La circulation automobile, sur cet axe très fréquenté surtout aux heures de pointe, a été momentanément bloquée, avant qu’elle ne soit rétablie, une demi-heure plus tard, avons-nous constaté sur place. Selon nos informations, des dizaines d’étudiants, qui avaient tenu, dans la matinée, une réunion au niveau de l’université Mouloud Mammeri, auraient décidé d’improviser une marche du campus Hasnaoua jusqu’au siège de la wilaya. Une manifestation qui a été stoppée par les forces anti-émeutes, dépêchés à proximité du CHU de la ville. Voulant à tout prix forcer l’important cordant sécuritaire, les jeunes manifestants ont jeté des pierres sur les policiers avant de rebrousser chemin. Les éléments des services de sécurité qui ont fermé l’axe routier durant une quinzaine de minutes, ont regagné par la suite, leur caserne. Quelques éléments sont restés devant les sièges des  institutions publiques se trouvant sur les lieux (DSJ, CNAS, Maison de la culture). Certes, les scènes étaient loin de celles de la veille, lorsque de violents affrontements avaient éclaté suite à l’empêchement de la marche par les forces de l’ordre, au niveau du campus Hasnaoua et ses alentours, mais la tension se lisait sur les visages des citoyens, qui espéraient voir les choses revenir à la normale dans les plus brefs délais. C’est le cas notamment des étudiants et des lycéens qui préparent leurs examens de fin d’année.

A. C.

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