Marche, avant-hier en fin de journée

Partager

La ville d’Amizour a renoué avec les manifestations de rue, à travers une marche organisée en fin de journée d’avant-hier, mardi, en guise de commémoration des événements du Printemps Noir. La procession a démarré depuis la gare routière, où avait eu lieu l’arrestation de 3 collégiens par des gendarmes, un certain 22 avril 2001, onde de choc d’un soulèvement qui a mis le feu aux poudres dans toute la région. Les manifestants, dont le nombre est estimé à quelques 300, ont scandé des slogans pour la reconnaissance de l’identité berbère et contre toute forme de répression et de mépris, puisque la journée du 22 avril a été proclamée journée contre le mépris. Parmi les marcheurs, il y avait quelques anciens délégués du mouvement citoyen et des élus locaux de l’APC d’Amizour, dont le maire actuel qui s’est joint à cette marche à travers les artères de la ville. Toutefois, il a été constaté une majorité écrasante de jeunes qui n’ont pas vécu ces tristes événements, vu leur âge. Mais l’on peut dire qu’une certaine passation de flambeau a eu lieu entre les deux générations, et la nouvelle semble prête à continuer le combat pacifique contre le déni identitaire et toute forme de répression.  La marche s’est terminée par un rassemblement, devant la stèle érigée à la mémoire des126 victimes de ces événements, sur laquelle une gerbe de fleurs a été déposée par deux bambins, sous les applaudissements de la foule. Notons que des heurts ont eu lieu, durant une bonne partie de la nuit de mardi à mercredi, entre des adolescents et les éléments de la police. Ces jeunes s’étaient mis à caillasser le siège de la sûreté et brûlé des pneus. Les policiers n’ont pas riposté pour éviter tout débordement.

N. T.

Partager