Le centre-ville en quête de son lustre d’antan

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Le centre ville de Tadmaït, sis à 18 km à l’ouest de Tizi-Ouzou, est dans un état déplorable. Avec la chaleur, les passages incessants de camions de gros tonnage et autres véhicules légers, le malaise des Tadmaïtis s’accentue. Ainsi, des nuages de poussière y sont soulevés, à longueur de journée, par ces camions, pour se reposer dans les commerces alentours, entre autres, les restaurants, les fast-foods, les cafés maures. La situation est encore plus grave sur la route menant vers la cité « Baghdad ». Juste à la descente, la poussière trouve refuge dans la pâtisserie du coin et la pharmacie. Plus loin, une décharge sauvage et d’énorme tas de fumier y sont quotidiennement entassés. Des sachets de déchets ménagers sont jetés « volontairement » dans le ruisseau, où coule un filet d’eau. Des mises en demeure de riverains n’ont trouvé aucune suite favorable. Pire encore, aucune enquête d’hygiène n’y est enclenchée. « Il n’y a aucun local fermé ou menacé de fermeture à Tadmaït, pourtant le manque d’hygiène est flagrant », nous dira un citoyen de Tadmaït. L’amélioration urbaine n’est pas pour demain et la ville se dégrade de plus en plus, à commencer par l’état lamentable des routes. « Toutes les routes de la ville ont urgemment besoin de revêtement », ajoutera notre interlocuteur. La route menant vers le marché de gros passe de tout commentaire et c’est l’exemple illustratif de la négligence des pouvoirs publics qui ne semblent pas avoir une oreille attentive aux doléances des citoyens, qui, pourtant ne cessent de crier leur ras-le-bol aux quatre coins de la wilaya. L’autre problème soulevé est celui des fréquentes coupures d’électricité qui deviennent exaspérantes avec celles de l’eau potable, surtout en cette période où la chaleur se fait déjà menaçante. La situation dans les villages n’est pas non plus reluisante. Les villageois sont confrontés à de moult carences héritées d’un passif vite oublié. Le volet culturel est « inexistant» pour les Tadmaïtis, hormis le comité de fêtes qui tente de redonner espoir à la population avec l’organisation d’activités artistiques. D’ailleurs, un programme destiné aux personnes âgées et handicapées du centre de Boukhalfa, est en préparation et il est prévu pour le 1er Mai 2014. Délabrée et hors d’usage, l’unique salle de cinéma est fermée au grand dam des jeunes qui ne trouvent pas d’autres endroits pour s’affirmer. Il est temps que les autorités prennent en main cette infrastructure culturelle en lui octroyant une enveloppe considérable pour sa rénovation.

Arous Touil

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