Blanche Algérie à la rescousse

Partager

Les élus de la commune de Béjaïa, à leur tête le maire Abdelhamid Merouani, tentent, avec plus ou moins de réussite, de donner un visage plus accueillant à la ville. En effet, grâce à l’action conjuguée des services de l’APC et des éléments de Blanche Algérie, fournis par la DAS, les principaux quartiers et les principales artères de la ville sont nettoyés chaque matin. Et ce qui est encourageant, cette fois-ci, est qu’il ne s’agisse pas d’une opération isolée ou opportuniste. Ainsi, avec un peu d’efforts de la part des uns et des autres, et un petit chouiya de chance, la ville retrouvera, au grand bonheur de ses habitants, son visage d’antan. Car, n’oublions pas qu’elle a été sur le plan de la propreté à un moment donné de son histoire récente, classée première  ville d’Algérie. Mais depuis, elle s’est sans doute endormie sur ses lauriers et comme « qui n’avance pas recule », elle a fini par dégringoler au plus bas de l’échelle du palmarès de la propreté. Il n’est jamais trop tard pour bien faire, dit l’adage, mais le retard accumulé est si important qu’il va falloir fournir des efforts colossaux pour se hisser à un niveau acceptable. Mais malheureusement, il faut bien reconnaître que le constat actuel est désolant dans certains quartiers, puisqu’il y reste encore des bacs à ordures qui débordent de déchets nauséabonds et où les détritus de toutes sortes jonchent les trottoirs et la chaussée. Certes, tout le monde est impliqué dans cet état de fait, mais force est cependant de reconnaître que la plus grande part de responsabilité revient à l’administration. Car, c’est bien d’exiger des habitants de sortir leurs déchets à des heures fixes, mais il faudrait alors que les camions de collecte des ordures arrivent aussi à des heures fixe dans les quartiers. Or, il est rare que les engins de ramassage passent deux jours de suite, à la même heure, dans le même quartier. La solution consisterait, selon l’avis de certains citoyens, à sous-traiter la collecte des ordures avec des entreprises privées, qui seraient soumises à un cahier des charges strict. Et ce n’est qu’une fois la régularité des passage de ces camions de collecte assurée, que l’on pourra exiger des citoyens de sortir leurs sachets d’ordures à des heures fixes et que l’on pourra sanctionner, éventuellement, ceux qui ne respecteraient pas les consignes données. Et comme touche finale, les services concernés pourraient même demander aux habitants de trier leurs ordures avant de les mettre dans des bacs. 

Ces quartiers où il ne fait pas bon vivre

Sur un autre registre, et dans un autre quartier, en l’occurrence la cité douanière, cité périphérique de la ville de Béjaia, qui compte, selon la déclaration du président de l’association du quartier Afous deg fous, quelques 5000 âmes, les habitants ont organisé dernièrement, un sit-in devant le siège de la wilaya pour dénoncer, haut fort, les promesses, non tenues à ce jour, qui leur ont été faites par certains directeurs de l’exécutif. C’est par ailleurs cette notion de promesses non tenues qui est portée sur une large banderole accrochée au portail de l’entrée principale de la wilaya. Le problème primordial des habitants de ce quartier est la route, qui est, d’après leurs dires, dans un état des plus impraticables, en plus des crevasses et des ornières, infranchissables pour les petits véhicules. La chaussée se transforme vite, dès qu’il y a de la pluie, en un véritable étang qui bloque dans leurs maisons les habitants qui ne peuvent même pas, disent-ils, évacuer un malade à l’hôpital en cas d’urgence. Mais pour ce qui est du bitumage de la route, le problème est à moitié réglé puisque l’APC de Béjaia leur a confirmé que la SNTP (Société nationale de travaux publics) commencera les travaux dès que les réseaux d’électricité d’eau et de téléphone auront été achevés. Mais comme « la SDE, l’ADE et Actel ne savent faire que des promesses qu’ils ne tiennent pas, alors, nous sommes venus nombreux dénoncer ces responsables de l’exécutif qui n’ont pas tenu les promesses qu’ils nous ont faites en ce qui concernent le déplacement de  poteaux d’électricité pour la SDE, la réalisation de la canalisation d’eau potable pour l’ADE et le passage de câble pour l’Actel », déclare le président de l’association Afous deg fous.                      

B. Mouhoub 

Partager