Le tribunal en cours de réhabilitation

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Le tribunal de Sidi Aïch, situé au cœur de l’agglomération, à un jet de pierre de l’Oued Soummam, est en cours de réhabilitation, avons-nous constaté ces derniers jours. « Les travaux ont démarré il y a une dizaine de jours. Le chantier a été confié à une entreprise privée », nous a fait savoir un membre de l’exécutif communal de Sidi Aïch, en soulignant que le projet est pris en charge sur les programmes sectoriels de développement.

Saccagé de fond en comble dans le tumulte des émeutes de janvier 2011, la bâtisse est restée depuis, un lieu fantôme devenu, par la suite, un repère pour les défoulements orgiaques. En témoignent les amoncellements de canettes, de tessons et de packagings divers dispersés dans l’enceinte même de la bâtisse. Les services de cette juridiction ont été transférés au niveau de l’ancien tribunal d’Akbou. Le personnel, en majorité féminin, est, donc, astreint de faire chaque jour que Dieu fait, des dizaines de kilomètres pour se rendre au travail. « C’est un rythme infernal et insoutenable de devoir rallier, chaque matin, la ville d’Akbou et rentrer chez soi en fin de journée, surtout avec les embouteillages monstres que connaît la RN26 », dira une employée du tribunal, résident à Seddouk. Même les justiciables subissent de plein fouet cette délocalisation. D’autant plus que pas mal de circonscriptions, à l’image d’Akfadou et Béni Maouche sont très excentrées et peu desservies par les navettes de transport public. « Faire la moindre démarche administrative au tribunal relève d’une course d’obstacles. La population de certaines communes, comme M’cisna, Bouhamza ou encore Chemini, sont encore plus à plaindre », affirme un citoyen de Seddouk.

N. M.

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