Les retenues d'eau et les barrages attendent leur sécurisation

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Deux victimes de noyade au niveau des barrages ont déjà été enregistrées, durant ce mois d’avril, dans la région de Draâ El Mizan, un père de famille et un jeune adolescent de quinze ans.  Désormais, ces retenues d’eau font peur aux parents, notamment avec l’approche de la saison estivale, les enfants étant tentés d’ y aller pour se rafraîchir et se baigner oubliant tous les risques qu’ils encourent. De Draâ El Mizan jusqu’à Tizi Gheniff, cinq retenues et trois barrages attendent leur sécurisation. La plupart de ces endroits ne sont pas grillagés. « Durant les dix dernières années, nous avons recensé plus de dix noyades », nous apprendra une source locale. Et de poursuivre: « Généralement, ce sont des enfants et des adolescents. Une fois, les pieds pris dans la vase, ils se retrouvent piégés. Les parents doivent surveiller leurs enfants ».  Un parent ayant déjà perdu un enfant dans une étendue d’eau estimera : « Il faut que les services concernés mettent des personnes assurent la surveillance des lieux. En principe, chaque rive doit être sécurisée. Si le barrage de Tizi Gheniff est, lui, grillagé il n’en est pas de même par exemple pour celui de Ain Zaouïa ou encore celui de Draâ El Mizan où la clôture a disparu depuis belle lurette ». D’autre part, les riverains se plaignent de ces manques, non seulement, par peur pour leurs enfants, mais aussi, pour leurs bêtes. D’ailleurs, de nombreux animaux en pâturage sur les rives de ces retenues ont été engloutis par la boue.  » Moi, personnellement, j’ai refusé l’accès à des enfants qui venaient des villages voisins pour se baigner dans l’eau du barrage. Parfois, ils sont insolents et n’écoutent pas les conseils qu’on leur donne. C’est une fois que le drame arrive que commencent les regrets. L’an dernier, un lycéen venu avec ses camarades s’est noyé sous les yeux de quelques pêcheurs qui étaient sur place et qui n’ont rien pu faire. Il faut vite trouver une solution à ce problème », nous dira un habitant de la cité dite du Barrage. Aussi, une campagne de sensibilisation est plus que nécessaire, notamment au niveau des établissements scolaires de la région.  » Une campagne de sensibilisation est nécessaire dans les établissements scolaires et les foyers pour jeunes. Le mouvement associatif devra s’y impliquer « , estimera un parent. En plus de la sécurisation des lieux, des plaques, interdisant la baignade au niveau de ces plans d’eau, doivent être mises sur pied aux alentours pour dissuader ceux qui s’y aventurent. 

 Amar Ouramdane 

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