Entre le muguet et le chardon

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Les travailleurs algériens célébreront, aujourd’hui, à l’instar de leurs camarades à travers le monde entier, la journée internationale du travail. Au-delà de la commémoration quasi rituelle de ce rendez-vous universel, il reste, cependant, à saisir l’opportunité que nous offre cette occasion pour faire le point des acquis et des attentes des travailleurs algériens. En terme d’acquis sociaux, on ne peut pas dire que l’ouvrier, dans notre pays, est lésé par rapport à ceux d’autres pays même des plus développés. Aussi, les travailleuses algériennes n’ont pas vécu ce qu’ont vécu leurs semblables d’ailleurs, en discriminations salariales, entre autre. Elles ont toujours étaient l’égale de leurs collègues masculins. Cette célébration interpelle, par ailleurs, notre mémoire à propos de ce qu’ont subi, comme exactions, humiliations et souffrances, nos compatriotes durant les dures périodes de la colonisation. La création de l’UGTA, le 24 février 1956, sous la direction du Chahid Aïssat Idir, portât alors l’adhésion des travailleurs algériens au combat pour l’indépendance du pays dont la commission syndicale comprenait : Aïssat Idir, cadre aux ateliers de l’AIA de la Maison Blanche, Djermane Rabah, secrétaire au syndicat des dockers d’Alger et à l’Union algérienne des dockers, Ben Aïssa Attalah, secrétaire au syndicat des hospitaliers et membre de l’Union algérienne des hospitaliers, Bourouiba Boualem, secrétaire à l’Union algérienne des syndicats de cheminots, Charef Bachir, secrétaire au syndicat des hospitaliers de Blida et Oudjina Driss, permanent. Ils étaient tous des militants du PPA-MTLD. Aïssat Idir fut jugé le 13 janvier 1959, par le tribunal militaire qui prononça un jugement reconnaissant son innocence. En dépit de cela, il ne fut pas libéré mais de nouveau transféré à la prison de Birtraria où il subit les tortures les plus cruelles, ce qui contraignit l’administration de la prison à le transférer à l’hôpital militaire. Aïssat Idir mourut le 26 juillet 1959 des suites des sévices qu’il avait subis. L’assassinat du secrétaire général de l’Union Générale des Travailleurs Algériens suscita une large vague de réprobation et de colère de par le monde. Il va de soi que le combat, passé et présent, des travailleurs algériens n’a jamais été vain. Et il remportera d’autres acquis en hommage à sa résistance, à son courage et ànson abnégation. Bonne fête à tous les travailleurs.                                

S.A.H 

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