Le chef-lieu communal de Ouadhias, au sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, connaît une métamorphose effrayante, ces derniers temps, au grand désarroi des habitants de la localité.
Au centre-ville, la chaussée de la rue principale, qui n’est autre que le prolongement de la RN30, se trouve dans un état de dégradation très avancée. Les travaux de revêtement en bitume, comme nous l’avions déjà annoncé dans nos précédentes éditions, après avoir été entamés, sont à l’arrêt depuis maintenant plus de deux mois. L’entreprise qui en avait la charge a pris ses engins et s’en est allée sans retour, laissant le projet à mi-chemin, sans qu’il ne soit achevé. Les usagers de cet axe, frustrés disent endurer le calvaire au quotidien. Ajouter à cela, les stationnements anarchiques des automobilistes, engendrant des embouteillages monstres le long du parcours. « En plus de l’état chaotique de la route, les stationnements anarchiques accentuent les embouteillages et les bouchons, dés l’entrée de la ville, au niveau l’ancienne usine Cometal, et cela va jusqu’au carrefour donnant sur l’axe allant vers le lycée et vers Takhoukht », dira un commerçant de la ville. Un autre citoyen déplore : « C’est le parcours du combattant qu’il faut faire pour rallier la ville de Ouadhias. Il n’y a qu’un seul axe et les automobilistes ne trouvent pas par où passer pour éviter ces bouchons. Il faut procéder aux travaux de revêtement et ensuite mettre en place un plan de circulation qui va réguler la fluidité à la circulation ». Contacté par nos soins, M. Youcef Akir s’en lave les mains, accablant l’entreprise en charge du projet de revêtement de cet axe. « Le projet avait été accordé à la commune par la direction des travaux publics (DTP) qui est le maître de l’ouvrage. Nous avons préparé un plan, avec tous les services concernés, police, protection civile, urbanisme… etc. Ce plan de circulation devait être mis en place après l’achèvement des travaux de revêtement de la chaussée au chef-lieu. Nous avons alerté à maintes reprises, les services concernés, notamment la daïra de Ouadhias et l’ASTP de Boghni, mais en vain», dira notre interlocuteur. Par ailleurs, les transporteurs assurant la ligne Ouadhias – Boghni, à titre d’exemple, ont prévu des journées de protestation, pour mettre la pression sur les autorités afin de remédier à cet état de fait. « Si les travaux ne démarrent pas dans les jours à venir, nous allons observer des journées de grève et de protestation », menace un transporteur.
A. G.