C’est une excellente nouvelle pour les travailleurs que celle annoncée, mercredi dernier, par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à l’occasion du 1er mai, et reprise le lendemain par le ministre du Travail, Mohamed Benmeradi, en marge de la visite qu’il a effectuée à l’Entreprise portuaire d’Alger (EPAL).
Dans son message adressé aux travailleurs, le chef de l’Etat a annoncé que le fameux article 87 bis du travail, objet de longs palabres et de négociations entre la centrale syndicale et le patronat, sera bel et bien aboli. Si la nouvelle a réjoui plus d’un million de travailleurs de la fonction publique, la date de sa mise en oeuvre est prévue, selon le ministre du Travail, à la faveur de la prochaine loi de finances. Autrement dit, une sensible revalorisation des salaires de près de 1,1 million de travailleurs de la fonction publique, sera effective dès l’entame de l’année prochaine. Il était souvent question que cet article soit abrogé lors des différentes triparties passées comme réclamé par l’UGTA, mais si l’accord du patronat a été arraché son début d’exécution a souvent été reporté à une date qui n’avait jamais été précisée. Aujourd’hui, c’est fait. Les travailleurs, que cet article a contraint à compter leurs sous, seront bel et bien abrogés dès la promulgation de la loi de finances prochaine. D’ailleurs, lors de la dernière tripartite, Abdelmalek Sellal, en sa qualité de Premier ministre, avait nettement indiqué que l’abrogation de l’article 87 bis, qui engendrera une nouvelle définition du SNMG, aura pour conséquences « d’apporter certains correctifs, en particulier au profit des travailleurs lésés ». De son côté l’UGTA avait demandé l’abrogation de l’article 87 bis « au motif que la définition qui y est donnée du SNMG pénalise, en particulier les travailleurs des basses catégories professionnelles ». Le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Said, présent à l’occasion, a affirmé que l’annulation de l’article 87 bis du code du travail était à même « de revaloriser les salaires des travailleurs ».
F. Z.

