Après les nombreuses demandes adressées aux autorités locales par les comités des villages, relayées par les nombreux articles de presse dénonçant l’état de délabrement avancé du tronçon de la RN 74 traversant le village Tibouamouchine (commune de Seddouk), un projet de bitumage est enfin lancé depuis maintenant un mois au grand bonheur des usagers de cette route, lesquels ont cru qu’il sera mis enfin un terme à aux souffrances endurées pendant des années, sur ce tronçon truffé de cratères, de nids de poules et de ravinements.Mais l’espoir n’a duré que quelques jours pour replonger une fois de plus les automobilistes et la population indubitablement dans la désolation. Après avoir abandonné le chantier depuis arrivée du mauvais temps, l’entreprise a laissé, depuis une dizaine de jours, en plein centre de cette agglomération, une route complètement défoncée et rétrécie par d’importants amas de graviers, abandonnés au milieu de la chaussée obligeant ainsi les automobilistes à rouler sur les trottoirs parfois même en frôlant les seuils des maisons et des boutiques de certains riverains. “Nous n’avons pas trouvé un représentant local, attentif à notre appel de détresse”, se révolte un riverain qui ne décolère pas en regardant impuissamment sa vitrine maculée de boue projetée par les automobilistes. “J’en ai vraiment par-dessus la tête de nettoyer cette vitrine à longueur de journée” renchérit-il.Ce qui a encore exaspéré les villageois, c’est le fait que l’entreprise en question a plié bagages, signifiant que son départ est définitif.“Pourquoi les services des Ponts et Chaussées ont-ils attendu l’hiver pour entamer des travaux d’aménagement d’une route nationale dense en circulation et de surcroît située en plein centre d’une grande agglomération ?”, s’interroge-t-on. Résultat : cette route est devenue un gigantesque bourbier après les timides chutes de pluie. Que deviendra-t-elle avec les grandes pluies et les chutes de neige récurrentes de l’hiver.
L. B.