Le nouveau gouvernement désigné hier, a connu l’arrivée de pas moins de treize nouvelles têtes dont la majorité n’a jamais eu à exercer de fonctions ministérielles auparavant. En effet, à la lecture de la liste des membres du nouveau cabinet d’Abdelmalek Sellal, on retiendra l’arrivée pour la première fois au gouvernement de plusieurs personnalités connus, mais aussi la promotion de certains walis à la tête de départements ministériels. Parmi les personnalités politiques, on citera Abdessalam Bouchouareb, cadre du Rassemblement National Démocratique (RND) et ancien directeur de la communication du directoire de campagne électorale du Président Abdelaziz Bouteflika, lors de la dernière élection présidentielle, nommé au ministère de l’Industrie et des Mines, ainsi que l’ex maire d’Alger-Centre, sous la bannière du RND, Tayeb Zitouni, appelé a diriger le département des Moudjahidine, en remplacement de son collègue au sein du même parti, Mohamed Chérif Abbas. Le ministère des Finances, occupé auparavant par Karim Djoudi, échoit désormais à l’ancien ministre délégué au budget, Mohamed Djellab, alors que celui des Affaires religieuses et des Wakfs sera occupé par Mohamed Aïssa, un cadre de ce ministère, en remplacement de Ghoulamalah, qui l’a occupé durant plusieurs années, avant de quitter définitivement hier le gouvernement. Pour sa part, l’ancien wali de Relizane, Abdelkader Kadi, a été désigné comme nouveau ministre des Travaux publics, à la place de Farouk Chiali dont le nom ne figure plus dans la liste des membres du nouveau cabinet Sellal. Idem pour Abdelatif Baba Ahmed, qui a cédé son portefeuille de l’Education nationale à Nouria Benghebrit. Sociologue de formation, la nouvelle ministre de l’Education nationale occupait le poste de directrice du Centre national de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) d’Oran. Elle est titulaire en 1982 d’un doctorat en Sociologie de l’éducation, délivré par l’Université Paris V. Après avoir enseigné pendant vingt ans, elle se consacra à la recherche. Ses sujets sont l’éducation, la jeunesse, les femmes dans la société la famille. De 2003 à 2006, elle fut la présidente du comité arabe de l’Unesco pour l’enseignement supérieur. Quatre autres nouveaux postes ministériels sont revenus à des femmes dans le gouvernement désigné hier. Il s’agit de Nadia Labidi, universitaire et réalisatrice qui remplacera Khalida Toumi au ministère de la Culture, Mounia Meslem, ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, en remplacement de Souad Bendjaballah, Nouria Yamina Zerhouni, ancienne wali de Aïn Temouchent, promue ministre du Tourisme et de l’Artisanat, et Aïcha Tagabou, ministre déléguée auprès du ministre du Tourisme et de l’Artisanat, chargée de l’Artisanat. L’autre grande nouveauté dans le gouvernement de Sellal, est la nomination du journaliste-écrivain Hamid Grine, comme nouveau ministre de la Communication, à la place d’Abdelkader Messahel qui retrouve son ancien portefeuille de ministre délégué auprès du ministère des Affaires étrangères, chargé des Affaires maghrébines et africaines. Né le 20 juin 1954 à Biskra, Hamid Grine est l’auteur de plusieurs essais et romans dont le dernier en date « Un parfum d’absinthe » est publié en 2010. L’autre nouveauté dans le gouvernement est la séparation du ministère de la Jeunesse et des Sports en deux départements, puisque Mohamed Tahmi, qui était chargé du ministère, s’est vu confier uniquement le secteur des Sports, et Abdelkader Khomri, qui occupait le poste d’ambassadeur d’Algérie en Pologne, s’est vu confier le département de la Jeunesse. Deux autres nouveaux ministres font leur entrée au gouvernement. Il s’agit de Khelil Mahi, ministre des Relations avec le Parlement, à la place de Mahmoud Khoudri, et Hadji Baba Ammi, ministre délégué auprès du ministre des Finances, chargé du Budget et de la Prospective. A signaler que Youcef Yousfi, qui occupait jusque là le portefeuille de l’Énergie et des Mines, se contentera désormais, dans le nouveau gouvernement, du département de l’Energie seulement, puisque celui des Mines reviendra à Abdessalam Bouchouareb, qui le cumulera avec celui de l’Industrie.
A. C.