Une oliveraie menacée par le béton

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Une oliveraie, qui s’étend sur des centaines d’hectares dans la commune de Chorfa, limitrophe avec la wilaya de Béjaïa, jusqu’à la commune d’Ath Mansour en passant par M’Chedallah et Ahnif, est de plus en plus menacée par l’urbanisation sauvage qui ne cesse de s’étendre au détriment des terres agricoles.

Cette région de l’arrière-pays de la vallée de la Soummam compte des oliveraie et autres endroits vierges. Du chef-lieu communal d’Ath Mansour, on peut apprécier et dominer ce formidable parc oléicole, lequel « tapisse » toute la vallée et les flancs des différentes collines, avec son manteau vert olive. Ce qui enlaidit cette importante oliveraie ce sont ces habitations, des immeubles de plusieurs étages, qui y « poussent » au milieu. Comme des corps étrangers à un décor naturel, ces bâtisses ne cadrent guère avec ce beau panorama. «Au rythme où vont ces constructions, ces oliveraies ne tarderont pas à disparaître sous les couches de bétons», commentera un habitant de Taourirt. Malheureusement, ce ne sont pas uniquement les habitations qui menacent ce petit paradis qui permet, aussi, à des centaines de ménages d’avoir des ressources financières non négligeables, il y a également ces fabriques et autres unités de toutes sortes d’activité qui voient le jour, en grignotant d’énormes surfaces de ce tissu oléicole. Pour les besoins d’implanter une petite usine ou un poulailler, des citoyens n’hésitent pas à arracher des dizaines d’oliviers, parfois centenaires, aux troncs imposants. « Il est vrai que le foncier industriel manque cruellement dans ces contrées, mais est-ce une raison pour déraciner ces arbres centenaires ? », se demande un autre citoyen.

Y. Samir

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