Comment es-tu devenu fleuriste ?Ayant grandi à la campagne, j’ai un lien très fort avec la terre et la nature, j’ai encore en mémoire tous ces printemps fleuris de Kabylie, toutes ces odeurs, toutes ces senteurs… Avec mon niveau scolaire de 3e AS, je ne pouvais prétendre à un poste d’emploi, aussi j’ai ouvert ce petit local à l’entrée de la ville.
Quelle est ta clientèle ?Je fais surtout les bouquets et les voitures de mariées. En général, l’Algérien n’offre des fleurs que le 8 mars et le jour de la Saint-Valentin…
Comment expliques-tu cela ?L’Algérien court toujours après le minimum vital, il oublie de vivre et tous les petits détails qui font le charme de la vie.
Combien coûte une fleur ?Une belle rose fait trente dinars.
Ta plus belle décoration ?Une superbe Mercedes que j’ai décorée à ma façon…
Qu’est-ce qu’un bon fleuriste ?C’est avant tout un artiste avec un goût très prononcé pour l’esthétique, les couleurs et les harmonies visuelles. Il a du flair, du doigté et un savoir-faire.
Travailles-tu sur catalogue ?Oui, je me documente, j’adore la botanique.
Une fleur ?Le jasmin pour son parfum.
Des pétales ?Les anémones et les marguerites.
Une plante ?Les genêts en fleurs.Un programme TV ?Usuhaïa et Thalassa.
Des écologistes ? Daniel Costelle et Jean-Yves Cousteau.
Un rêve ?Voir tous les Algériens une fleur à la main.
Un artiste ?L’Badji wahdou, sec !
Un savant ?Mandel.
Tanemirt à vou izegigen !Tanemirt aya nazor.