Atteintes tous azimuts à l’environnement !

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S’il y a bien un phénomène qui prend de l’ampleur dans la commune de Seddouk et auquel tout le monde doit se mobiliser pour l’éradiquer, ça ne peut être que ces déchets ménagers et détritus en tous genres que les citoyens jettent sur les accotements des deux principales routes qui traversent cette commune, à savoir la RN74 et le CW141.

Est-il difficile pour l’APC de Seddouk de placer des poubelles de récupération dans les endroits où sont jetés les emballages de cannettes de bière et de bouteilles de verre qui, le cas échéant, pourraient être vendues à des usines de recyclage de verre qui en ont certainement grand besoin ? Cela permettrait aussi aux jeteurs de ces bouteilles de les mettre dans les poubelles appropriées, au lieu de souiller les accotements de ces routes. Et il n’y a pas que ça ! Puisque même des décharges sauvages naissent à différents endroits suite à l’incivisme des automobilistes qui jettent leurs ordures ménagères sur les abords de routes alors qu’ils ont la possibilité de les déposer dans les poubelles publiques de la ville qu’ils traversent. Certains citoyens s’insurgent contre les réductions des rotations des camions de ramassage des ordures. « Aujourd’hui, même les ruraux mènent une vie de citadins. Les habitants ne peuvent garder chez eux, durant des jours, des ordures ménagères qui ne leurs apporteront que des nuisances, telles la proliférations des mouches, insectes et fourmis, outre les odeurs nauséabondes qu’elles dégagent. C’est pourquoi ils les jettent dans des placettes du village où se forment, parfois, des amas et certains automobilistes les mettent dans le coffre de leur véhicule pour les jeter sur les accotements des routes », a déclaré un citoyen. Ce qui est surprenant, les communes de Seddouk et de Béni Maouche avaient bien chacune sa décharge communale auparavant, mais le manque d’entretien de celles-ci ont poussé les citoyens à les fermer et cela fait belle lurette que ces communes ne possèdent plus de décharges propres à elles. Pour remédier aux nuisances que provoquent ces décharges à ciel ouvert par incinération de déchets qui dégagent des fumées toxiques et des sachets en plastique qui volent dans les airs et se répandent chez les riverains, les pouvoirs publics ont accordé un centre d’enfouissement technique dont l’implantation est prévue à Gueldamen, un territoire de la commune d’Amalou, dans la daïra de Seddouk. Ce projet d’envergure qui soulagerait bon nombre de communes une fois opérationnel, accuse un retard d’environ dix années dans sa réalisation. Existe-t-il d’autres solutions pour mettre un terme à ces déchets ménagers et autres jetés sur les accotements des routes? Un phénomène qui porte atteinte à l’environnement et il n’y a pas que la faune et la flore qui prennent un sacré coup, mais il y a aussi la santé public qui est touchée. Pour preuve, la prolifération des maladies respiratoires, notamment les allergies, sont des nouveautés dont nos aïeux n’ont jamais entendu parler. La période estivale arrive et les premiers émigrés sont déjà là et se lamentent de toutes ces décharges qui agressent la vue des automobilistes. Pour conclure, la lutte pour un environnement sain ne peut être réussie qu’on conjuguant les efforts entre l’APC, qui doit veiller au ramassage régulier des ordures ménagères, et les citoyens qui doivent prendre conscience qu’en jetant les ordures sur les accortement ne font que nuire à leur santé. Sans cela, l’incivisme gagnera encore du terrain et les dépotoirs d’ordures arriveront aux seuils de nos portes, si ce n’est pas déjà le cas !

L. Bedddar

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