Vivre dans ce qui est appelé le quartier des » 24 logements OPGI », sis à proximité du marché de la ville, est un calvaire. En effet, depuis que les clés de ces appartements ont été remises aux acquéreurs, il y a de cela près de onze mois, ces derniers, qui croyaient qu’ils allaient enfin avoir une vie décente, se retrouvent à subir d’énormes manques. Ils vivent sans le minimum de commodités, notamment l’électricité et le gaz naturel. Une virée sur les lieux nous a fait rencontrer des résidents qui ont tenu à interpeller les responsables concernés, qui jusqu’à présent, n’ont pas tenu leurs promesses. » Tout d’abord, je vous dirai qu’on vit dans un climat malsain et délétère « , commencera le premier intervenant. Et à un autre d’expliquer: » En face de nos logements, il y a deux dépôts de boissons alcoolisées et un bar. On ne peut passer devant l’entrée de l’immeuble en famille. On n’entend que des obscénités. Nos enfants ne peuvent sortir seuls et restent cloîtres à la maison. Ils sont en danger, surtout que régulièrement des rixes éclatent entre les consommateurs d’alcool « . Pour un autre locataire, même l’espace prévu comme par cette aire de jeu pour les résidents a été squatté. » Cette aire est souvent investie par les véhicules des clients du bar et des dépôts. Alors que le jour de marché hebdomadaire (samedi), l’entrée est bloquée par les vendeurs de produits de tous genres », enchaînera un autre. Quant aux commodités de base précitées, elles leur manquent à telle enseigne qu’ils déboursent beaucoup d’argent pour pouvoir en bénéficier. Ainsi, des câbles électriques, mettant la vie des passants en danger, s’enchevêtrent comme une toile d’araignée dans l’espace. » Pourtant, au lendemain de la remise des clés, on nous avait dit que ces deux commodités arriveront au plus tard dans deux mois. Dix mois après, on ne voit rien venir. Quand aurons-nous le gaz et l’électricité ? », s’interrogera cet autre citoyen qui dira à ses co-locataires que même les compteurs d’électricité ont subi quelques petites dégradations. Devant cette kyrielle de problèmes, certains locataires n’ont pas encore osé occuper leurs logements. Les intervenants ont tenu à nous confier qu’ils se sont constitués en collectif afin d’entreprendre des démarches auprès des autorités locales. » Nous interpellons, pour une dernière fois, tous ceux qui sont concernés par ces problèmes, à agir », conclura un dernier acquéreur.
Amar Ouramdane
