L’exécutif communal de Fréha a volé en éclats des suites de la démission de trois élus FLN.
L’alliance des trois partis politiques, RND, FLN et MPA, portée à la tête de la municipalité au lendemain des élections de novembre 2012, est condamnée à se recomposer. Trois élus du FLN, en charge de commissions névralgiques au sein de l’Assemblée communale de Fréha, ont remis leur démission, le 4 mai dernier. Ils accusent le maire, issu de la formation du RND, « d’unilatéralisme » dans la gestion des affaires de la commune. Les démissionnaires, Youcef Inechkel, président de la commission finances ; Saïd Hamoum, président de la commission aménagement ; et Boussad Lounes en charge de la commission sociale, ont ainsi claqué la porte de l’alliance qui s’est faite autours du maire, Mohand Azizi, élu sur la liste RND. Celui-ci est lourdement chargé de griefs, par ses anciens Co-gestionnaires des affaires de la commune, et sérieusement pointé de doigt sur ce qu’ils qualifient de « non gestion ». Contactés hier pour en savoir plus sur les motivations les ayant poussé à claquer la porte de l’Exécutif, Said Hamoum a refusé à tout commentaire. Il nous a indiqué que « cette histoire mériterait un communiqué commun entre les trois élus concernés par la démission ». Youcef Inechkel, quand à lui, a abondé dans les accusations portées à l’encontre du maire, et colportées par la vox populi. Nos tentatives d’en savoir un peu plus sur les griefs qui pèsent sur l’édile communal, M. Inechkel a, lui aussi, refusé de s’étaler sur la question, préférant « une concertation ». Mohand Azizi, que nous avons pu joindre hier dans l’après midi, nous a confirmé la démission des trois élus FLN : « Effectivement, j’ai reçu leur lettre de démission collective évoquant des raisons personnelles ». Ce qui sous-entend que les élus du FLN, démissionnaires de leurs postes de l’exécutif ont apporté un motif « purement personnel » à leur retrait, sans toutefois évoquer, dans la lettre, aucun grief colportés à l’encontre du maire, précise celui-ci. Le président de l’APC de Fréha a tenu à apporter des clarifications sur la question en soulignant que « la lettre de la démission m’a été destinée quatre jours après que j’ai formulé la demande de ‘’dépermanisation’’ de leurs postes qu’ils occupaient au sein de l’Exécutif pour absence prolongée de 15 jours sans motif, en plus de leur disparition totale lors des élections présidentielles du 17 avril dernier. » Selon M. Azizi, la démission des trois élus de leurs postes « se voulait un acte par lequel ils voulaient sortir honorablement, alors que la décision de ‘’dépermanisation’’ allait être signée par le wali. » A propos de cette décision, justement, nous avons appris, hier en milieu de la matinée, que le wali, Abdelkader Bouazghi, a effectivement signé la décision de ‘’dépermanisation’’ des trois élus, de leurs postes. Un geste qui devra ainsi inciter le maire à engager des discussions avec les autres élus, notamment de l’opposition, afin de reconstituer son Exécutif. Sur cette question, le maire a refusé de nous livrer la moindre indication, préférant « temporiser et réfléchir », bien qu’il soit « convaincu de la présence parmi les élus de l’opposition, de bonnes volontés à construire la commune de Fréha. » Au sujet des accusations portées à son encontre, inhérentes à « la gestion unilatérale », Mohand Azizi se demande de la véracité de ces accusations, « sachant que tous les trois occupent des postes permanents en charge des commissions les plus névralgiques de la commune. » « Si réellement je suis imbus de l’autorité puis-je céder la gestion des marchés et des finances, relevant exclusivement de l’autorité du maire, au trois élus du FLN ? Si je l’ai fait, c’est d’abord par confiance et par pédagogie pour faire impliquer réellement l’ensemble des élus de l’alliance dans la gestion des projets de notre commune », s’est-il défendu. A noter que l’Assemblée communale est composée d’élus issus du RND (4), du FLN (4), du MPA (2), du RCD (5) et des Indépendants (4).
M.A.T