Poursuivant l’opération de ratissage, déclenchée depuis la dernière semaine du mois d’avril et qui a touché tout l’Est de la wilaya avec la mobilisation d’importantes unités, les forces de l’Armée Nationale Populaire ont, de nouveau, soumis les vastes maquis de la chaîne de Chréa à un intense pilonnage à l’arme lourde, dans la nuit de dimanche à lundi derniers.
Cette chaîne montagneuse qui s’étend sur plusieurs communes, entre Ath Rached à l’ouest et Ath Mansour à l’Est, en traversant Bechloul, El Adjiba et Ahnif, est réputée être le fief et un lieu de repli des groupes sanguinaires, d’abord à cause de son relief fort accidenté où il est difficile aux militaires de se déplacer durant les opérations de ratissages, et ensuite par le fait d’offrir aux terroristes plusieurs issues de secours vers les wilaya de Bordj Bou Arreridj et M’sila, à chaque fois que l’étau se referme sur eux, et enfin, parce que cette chaîne montagneuses offre des refuges imprenables, constitués de cavernes et de grottes où ils se sentent protégés, notamment durant bombardement aériens. Les ratissages en ces lieux sont rendus encore plus difficiles et extrêmement dangereux à cause des champs de mines, dont ces sanguinaires entourent leurs refuges et piègent, en même temps, les sentiers et toutes les voies d’accès, d’où ce recours systématique aux pilonnages cycliques, et ce, afin de limiter les déplacements des groupes terroristes et de tenter de les déloger, sans soumettre les militaires aux risques de sauter sur ces mines dont ces criminels ont truffé cette région fortement boisée. Rappelons que les forces armées se sont déployées sur le terrain depuis l’embuscade qui a coûté la vie à 11 militaires dans la commune d’Iboudrarène, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, frontalière avec la commune de Saharidj.
Oulaid Soualah

