Saisissant l’occasion de la célébration du 69e anniversaire du 8 mai 45, l’association «Assirem Gouraya», locomotive du mouvement associatif activant pour le développement des zones éloignées, a encore, fait parler d’elle.
Samedi dernier, elle a organisé en collaboration avec l’association socioculturelle d’Ibarissen, l’APC d’El Kseur et la ligue de ski et sport de montagne de la wilaya de Béjaïa, une randonnée pédestre avec bivouac. Le site choisi fut le majestueux village d’Ibarissen, dans la commune d’El Kseur, lequel est doté d’une nature exceptionnelle. Une forêt riche de sa diversité des ruisseaux d’eau, des grottes profondes et d’une multitude de sites historiques. D’ailleurs, les habitations de ce hameau sont rudimentaires et des ruines d’anciennes constructions attestant de l’occupation depuis des lustres de ce site. Ce paysage féerique a été découvert par les 800 randonneurs et escaladeurs, venus d’Alger, Tizi-Ouzou, Béjaïa, Aokas, Ait Smail, Tizi N’Berber, Toudja et El Kseur, qui ont escaladé le mont Ibarissen. En suivant l’itinéraire tracé par les organisateurs, les hôtes de la région ont découvert les villages en ruines de Tigrine et Lemsila, des tombes funéraires, des fontaines traditionnelles et Ldjamaa Wedhrar. Ce mausolée préservé situé à la crête du mont, est le lieu de sacrifices rituels. À proximité de ce mausolée se trouve une grotte spécifique. Elle a la caractéristique de produire du froid en été et de la chaleur en hiver. Elle était utilisée, autrefois, par les villageois pour refroidir l’eau ou conserver les viandes, légumes, lait et fruits. Une sorte de réfrigérateur naturel. Bien entendu, le village troglodyte de la forêt était également une attraction pour les promeneurs. Ce village, d’une originalité unique, laisse apparaître des maisons aux murs épais atteignant plus d’un mètre et ses pierres énormes sont disposées les unes sur les autres dans leur véritable nature sans subir aucun ouvrage et sans utilisation de mortiers ou de terre pouvant fermer les interstices laissés. Ce village doit dater de la période préhistorique. L’autre lieu qui a attiré l’attention est « la promenade du Roi Aguellid ». C’est un mont très élevé que l’on peut atteindre par un sentier praticable. A partir du sommet, on peut dominer toute la région jusqu’aux wilayas de Bouira, Bordj Bou-Arreridj, Jijel, Sétif, Tizi-Ouzou et toute la vallée de la Soummam. Approché pour donner son avis, Amar Rabhi, directeur de l’association Assirem Gouraya, dira : « Soucieuse d’inciter les volontés au développement rural et de sports rattachés à ce monde, l’association saisit toutes les opportunités pour faire des propositions. Une panoplie de propositions concrètes qui apporteraient des solutions aux problèmes de l’emploi, de l’environnement, de l’agriculture, du tourisme, et en un mot, de tout ce qui pourrait changer en mieux la vie du citoyen de la montagne ». Après le challenge d’escalade du mont Ibarissen, en fin de matinée, les participants au bivouac ont rejoint leurs tentes dressées dans un cadre merveilleux pour y partager un repas copieux avant de tomber dans les bras de Morphée.
A. Gana