Bonne nouvelle pour la population locale, notamment les automobilistes qui se demandaient ce qui est advenu du nouveau plan de circulation de la ville de Tizi-Ouzou. Ce dernier sera mis en œuvre avant la prochaine rentrée sociale, a-t-on appris auprès de Mme Terki, directrice des Transports de la wilaya de Tizi-Ouzou, qui nous a reçus, hier matin, au niveau de son bureau. La première responsable du secteur des Transports indiquera qu’une réunion a été tenue, lundi dernier, avec le comité de pilotage de l’APW, pour la levée des réserves de la quatrième phase. «Actuellement, le plan de circulation en est à sa quatrième et avant-dernière phase, étape qui nécessite quelques retouches avant de passer à la cinquième phase», dira M. Haddouchi, ingénieur en transports terrestres et chargé du dossier au niveau de ladite direction. Mme Terki et le commandant Bouchlil, chargé du volet communication au niveau de la gendarmerie de Tizi-Ouzou, expliqueront ce plan touchera les feux ainsi que les plaques de signalisation ainsi que les routes et le stationnement, entre autres. «Mais nous aurons besoin d’accompagnement de la part de l’APC, dans l’application des recommandations», dira Mme Terki en ajoutant : «l’APC est membre de la commission en charge de ce dossier, au même titre que la daïra, la wilaya, la gendarmerie nationale et la sûreté de wilaya». A cet effet, M. Hadouchi a déploré l’absence de l’APC, partie très importante, lors de la dernière réunion. Selon lui, cette quatrième et avant-dernière phase, prendra fin dans environ une vingtaine de jours. Par la suite, la cinquième phase sera présentée pour approbation au niveau de l’APW au mois de juin prochain, avant qu’on procède à son application sur le terrain. Quant à Mme Terki, elle expliquera qu’elle souhaite organiser une sortie sur le terrain avec les services concernés, notamment l’APC, pour s’enquérir de la circulation et du mouvement des transports, ainsi que beaucoup d’autres facteurs, afin de prendre les mesures nécessaires. «La phase 4 est la plus importante, à vrai dire. Car tout se joue lors de cette phase», affirme t-elle. Elle indiquera également, que faute de disponibilité d’assiette dont souffre la ville des Genêts, elle a proposé l’intégration de parkings intelligents et de parkings sous terrain. Il faut dire que la ville de Tizi-Ouzou est de plus en plus embouteillée. D’ailleurs, les places de stationnement se font très rares, et près de 60 % des véhicules qui y circulent cherchent une place de stationnement. Donc, face à ce constat, la directrice des Transports a opté pour des parkings intelligents, inspirés de certains centres urbains en Asie. C’est des constructions métalliques, démontables, d’une capacité de 16 à 32 véhicules. L’avantage est que ces parkings ne nécessitent pas beaucoup de terrains. Notre interlocutrice précisera qu’elle tiendra des rencontres avec les responsables de l’ANSEJ et de la CNAC, pour discuter quant à une éventuelle prise en charge de ces projets, dans le cadre de ces dispositifs, notamment en matière de création d’emplois, mais aussi afin de fluidifier la circulation. Pour le reste des recommandations de cet avant-dernière phase, il y a également le concept du transports en commun en site propre (TCSP). Il s’agit, en effet, d’un système de transport public de voyageurs qui utilise une voie ou un espace affectés à sa seule exploitation, bénéficiant généralement de priorités aux feux et fonctionnant avec des matériels allant des autobus aux métros, en passant par les tramways. La première responsable dudit secteur insistera quant à la nécessité de développement des réseaux de transports, qui constitue, pour elle, une priorité. Pour sa part, M. Haddouchi affirmera que l’Etat doit se réapproprier le service public. «Pour la prochaine réunion, nous prévoyons d’inviter tous les concernés, notamment l’APC, les services de sécurité ainsi que l’ensemble des directions de la wilaya. Car, chacun doit faire sa tâche de travail et contribuer pour la réussite de ce plan», a-t-il dit en poursuivant : «l’Etat doit vraiment s’impliquer et se réapproprier le service public. Car, résoudre par l’infrastructure seulement, n’est pas durable. Nous ne pouvons pas tout régler à la fois et seuls. Mais nous ferons de notre mieux pour améliorer les choses». Mme Terki poursuivra en insistant sur la promotion d’une nouvelle culture chez le citoyen, qui consisterait en la promotion du transport en commun, par son utilisation en masse. Selon ses dires, «le citoyen est la clef de la réussite de ce plan et de l’organisation de la circulation au niveau de la région». D’ailleurs, M. Bouchlil ainsi que M. Haddouchi ont également adhéré à cette idée qui consiste à encourager le citoyen à prendre le bus, pour diminuer les embouteillages dont souffre la ville des Genêts quotidiennement, à cause du nombre de voitures qui y circulent ces dernières années.
Samira Bouabdellah