L’enfer au quotidien à Oued Aissi

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Au niveau de Rehahlia, à Oued Aïssi, le calvaire des automobilistes ne fait que s’accentuer. Et pour cause, l’encombrement né des travaux de réalisation d’une trémie à ce niveau, pénalise de plus en plus les usagers.

À Sikh Oumeddour, plus exactement, à hauteur de la trémie, il est impossible de se frayer un passage. C’est la même situation, que ce soit pour la partie supérieure et, encore plus, pour celle inférieure de la trémie. Un scenario vécu au quotidien. Des véhicules en tout genre ferment les voies d’accès au point où c’est devenu impossible d’avancer, voir de bouger d’un centimètre. Une situation prévisible pour un endroit où convergent les usagers de toutes les régions Est de la wilaya mais aussi ceux du Sud-est, pour rallier le chef-lieu. Des klaxons fusent de partout, mais rien n’y fait, tout est bloqué. La situation est d’autant plus difficile à gérer vu l’impatience qui va crescendo dont se montrent les automobilistes. Cela se traduit, en effet, par une anarchie indescriptible qui s’y installe. Parfois, on n’arrive même pas à comprendre le sens que prennent les véhicules. Car dans des cas pareils, le code de la route n’a plus lieu d’être et tout le monde tente du mieux qu’il peut de se sortir de cette impasse, même aux dépens des lois qui régissent la circulation routière. L’encombrement s’étale sur des kilomètres. L’absence des autorités concernées aidant, les automobilistes n’en font qu’à leur tête, sans se soucier de l’impact de tel incivisme sur la fluidité de la route. Cette situation n’aurait surement pas été autant catastrophique du temps où un barrage de la gendarmerie était fixé à ce niveau là. À Sikh Oumedour, la situation est encore plus compliquée par la station de voyageurs érigée à même la route. Les trolleys et autre bus qui s’y arrêtent sont, en grande partie, à l’origine du blocage. Certains citoyens essayent tant bien que mal de mettre un peu d’ordre, en orientant les véhicules, mais cela s’avère être une perte de temps, puisque tout de suite après, l’anarchie reprend le dessus. Du haut de la trémie, on découvre les files interminables de véhicules tout au long des deux voies de la RN12. Du côté Est, la file s’étend jusqu’à Tala Toulmouts, à plus de 3km de là. Même état de fait de l’autre côté de la route, en allant vers le chef-lieu de la wilaya. À l’origine de tous ces encombrements monstres, les travaux de réalisation de la trémie à Rehahlia. Entamé il y a quelque mois déjà l’ouvrage est prévu pour être réceptionné à l’occasion du 5 juillet. Les travaux avancent, mais à un rythme un beaucoup moins rapide que l’on souhaiterait. Actuellement, la voie menant vers Tizi-Ouzou a subi un rétrécissement pour la réalisation d’une partie de cette trémie, qui sera, par la suite, recouverte, bitumée et ouverte à la circulation. Mais pour l’heure, les travaux semblent s’éterniser, et l’encombrement prend de plus en plus d’ampleur, devenant, au fil des jours, insupportable pour les usagers de la route. Une situation qui fait craindre le pire à l’occasion de la saison estivale et des vacances qui pointent du nez. Avec la croissance du parc automobile et l’arrivé des émigrés, le temps qui reste pour l’achèvement de la trémie va sembler être une éternité. Aucun moyen d’échapper à ce « piège » en l’absence de déviations et de routes secondaires. Parfois, certains automobilistes se risquent à longer l’oued. Mais de cette manière, ils ne parviennent à éviter que la moitié de l’énorme file de véhicule. D’autres citoyens, notamment ceux de Fréha et Azazga, passent par Tala Athmane, mais, là aussi, des encombrements se créent du fait que beaucoup ont la même idée. Ainsi, qu’importe le procédé on est condamné à réaliser le trajet Oued Aïssi-Tizi-Ouzou en 2 heures. Un trajet de moins de 10 km, qui d’ordinaire n’a besoin que d’une vingtaine de minute pour être parcouru. Hier, on étouffait affreusement à Oued Aïssi. Si les automobilistes n’ont d’autre choix que d’attendre dans leurs voitures, les voyageurs, eux, n’hésitent pas à marcher à pieds, pourvus qu’ils gagnent un peu de temps. Les étudiants sont les premiers à s’y risquer. En plein période d’examen, ils sont, en effet, les plus à plaindre, étant les premiers à subir l’impact de cette situation. Pour eux, aucun retard n’est permis, mais avec ce chaos, il est parfaitement difficile de respecter les horaires. A l’approche de la période des examens de fin d’année, l’inquiétude s’empare des professeurs, appelés à surveiller, des parents d’élèves, et des candidats. Dès aujourd’hui, on essayera, en effet, de trouver le moyen de ne pas être pénalisé par cette situation sur la route de Oued Aïssi. Pour les travailleurs, le retard est désormais bien ancré dans le planning du travail. D’autant plus que le bouchon au niveau de Oued Aïssi s’impose au automobiliste du matin au soir. Certes, une fois terminé l’impact positif luit à l’horizon. Mais, actuellement, c’est la « débandade ». On ne peut ne pas se demander pourquoi on ne fait pas usage d’une autre organisation de travail, incluant des travaux de nuits. Car  dans de telles situation ou des ouvrage d’envergures sont réalisés sur une route ou le trafique routier et très important, cela s’avèrent être la meilleurs solution pour épargner au citoyens autant de désagrément. Qui plus est s’étend sur plusieurs moins.

Tassadit Ch.

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