«La nouvelle nomenclature des métiers et de l’emploi est fin prête », selon le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, qui a ajouté que celle-ci sera opérationnelle dès le mois prochain. Cet apport, qui constituera, selon le ministre, l’instrument fédérateur des partenaires du secteur de l’emploi en Algérie, est venu également combler un manque en matière d’information. À cet effet, il a été donné de comprendre que son utilisation sera étendue aux services en ligne tels que le pré-enregistrement à distance des demandes et des offres d’emplois et la consultation des offres. Dans son intervention devant les cadres du secteur, des ambassadeurs de l’Union européenne et de la république française à Alger, des représentants des organisations patronales ainsi que du secrétaire général de la centrale syndicale, le nouveau ministre du Travail n’a pas manqué de rappeler qu’il s’agit en fait de l’aboutissement d’un programme qui date de 2010 et qui vise à « appuyer l’Agence nationale de l’Emploi (ANEM) dans sa mission de gestion de l’intermédiation entre l’offre et la demande d’emploi » et qui permet de lui apporter un « appui technique dans le cadre de la mise en place de son nouveau système d’information et à l’accompagner pour l’établissement de statistiques fiables sur le marché du travail », a souligné le ministre. C’est pourquoi, l’institution de cette nouvelle nomenclature vise, selon ses rédacteurs, « l’instauration d’un langage commun à même de faciliter le rapprochement entre l’offre et la demande d’emploi ». Considérée prioritaire pour le gouvernement de Sellal, la question de l’emploi, et par ricochet celle de la lutte contre le chômage, requiert la modernisation de la gestion du marché du travail et la redynamisation du service public de l’emploi, afin de faciliter et de favoriser l’insertion des demandeurs d’emplois, notamment les jeunes sur le marché du travail. Si cette nouvelle vient « dépoussiérer », un tant soit peu, les rouages du fonctionnement de l’ANEM, elle aura le mérite d’être l’outil référentiel pour jauger le monde du travail en Algérie. C’est pourquoi, l’intérêt pour les pays européens d’avoir des chiffres crédibles ont fait dire au chef de la coopération de la délégation de l’Union européenne (UE) en Algérie, Paulo Martins, que l’UE et le gouvernement algérien ont décidé de mettre l’accompagnement de la modernisation de l’Agence nationale de l’emploi au premier rang des objectifs du projet d’appui au secteur de l’emploi en Algérie. Enfin, selon le ministre du Travail, » l’apport européen au projet est de 14,1 millions d’euros », estimant que c’est » grâce à la collaboration des cadres du ministère du Travail et de l’emploi et de toute l’équipe que la quasi-totalité (97%) des moyens de ce projet a été engagée ».
Ferhat Zafane