L’ancien cimetière chrétien aménagé par des colons français à Zouzamen, localité périphérique du chef-lieu de la commune de M’Chedallah, ne cesse de livrer de nouvelles tombes. En effet, bien que les ossements ont été délocalisés, il y a une dizaine d’années, lors de l’opération du regroupement des squelettes de l’ensemble des cimetières français à travers le territoire de la wilaya au niveau de celui de la ville de Bouira, on ne cesse depuis de ramener à jour des tombes qui ont été oubliées à chaque opération de fouilles ou de terrassement. Rappelons que le site du cimetière de Zouzamen a reçu le projet de l’institut national de la formation professionnel en 2011. Jeudi dernier, le squelette encore intact d’une femme adulte a été déterré par un engin des travaux publics qui intervient dans une opération d’extension de l’INFP. C’est le troisième qui a été découvert, depuis le début de l’année, après ceux de deux hommes adultes. Aussitôt informées, les autorités locales se sont déplacées sur les lieux et ont fait intervenir les éléments de la Protection civile, pour ramasser les ossements éparpillés dans un sac et les déposé auprès de deux autres sacs contenant les squelettes découverts auparavant au niveau du parc communal, pour y être inhumés au cimetière de Bouira, après les procédures d’usages. Cette nouvelle découverte de tombes n’est pas sans interpeller les consciences et souligne on ne peut mieux la nécessité d’un nouveau sondage minutieux de cet ancien cimetière, pour éviter que d’autres tombes ne soient saccagées et les ossements éparpillés aux quatre vents. D’autant plus qu’une bonne partie de sa surface n’est pas encore exploitée, mais cédée au secteur de la formation professionnelle, pour les besoins de l’extension de l’INFP et sur laquelle seront entamées des opérations de terrassements.
Oulaid Soualah