Vers une grève des chauffeurs de taxis à partir de janvier 2006

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Les chauffeurs de taxis seront en grève à partir du mois de janvier 2006, si la plate-forme de leurs revendications ne sera pas prise en charge, a déclaré M. Aït Brahim, président de la Commission nationale de cette corporation hier lors d’un point de presse sur la gestion des taxis. Ces derniers revendiquent en premier lieu, l’effacement des arriérés d’impôts, car pour eux le chauffeur de taxi ne peut pas échanger son véhicule ou avoir un crédit bancaire pour renouveler son véhicule vues l’ampleur des dettes, ils demandent également la création d’une commission technique au niveau de la wilaya d’Alger. A ce sujet, indique le même intervenant, « nous avons déjà envoyé des lettres et des demandes à la direction des impôts pour trouver une solution concernant les problèmes des “taxieurs” avec la TVA de 7 %, mais malheureusement aucune réponse jusqu’à aujourd’hui ».Une autre préoccupation a été également soulevée lors de cette rencontre, celle de l’assurance, car actuellement la CASNOS a enregistré un taux élevé de chauffeurs de taxis non déclarés, à cause des impôts. Dans ce contexte, M. Aït Brahim a soulevé que « dernièrement nous avons pu persuader 300 chauffeurs de taxi à aller se déclarer au niveau de la CASNOS ». Actuellement, il existe 150 000 chauffeurs de taxis à travers le territoire national, dont 12 000 dans la wilaya d’Alger. Par ailleurs, depuis 1999, plus de 8000 demandes de permis de place ont été bloqués au niveau de la Direction des transports de la wilaya d’Alger. Dans ce cadre, Mme Nouar Sabah, députée à l’APN a attaqué directement le directeur des transports en disant que « M. Djoudi, ne fait pas son travail régulièrement dans la wilaya d’Alger, car j’ai reçu plusieurs dossiers qui prouvent que ce dernier est coupable de ces faits ». La même intervenante a pris également hier un engagement de prendre en charge le dossier des taxieurs, de le présenter à l’APN, et d’interpeller le ministre des Finances.Un autre problème a été également abordé par le président de la commission des chauffeurs de taxis, mais cette fois-ci concernant les chauffeurs clandestins. Ces derniers selon le même responsable, ont pris la grande part du marché, ils ont des stations connues au niveau de Bab El Oued et la place 1er Mai. « Le marché des clandestins est un marché informel florissant, car ces derniers ne paient pas d’mpôts », ajoute M. Aït Brahim.Il y a lieu de rappeler que plus de 5 000 taxis collectifs ont été réduits par la Direction des transports jusqu’à atteindre une cinquantaine seulement, ajoute le même conférencier.

B. Nawel

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