Une fois de plus, les travailleurs de la voirie de la ville de Tizi-Ouzou montent au créneau pour protester contre leurs conditions de travail exiger la levée de la mise à pied de huit jours du secrétaire général de leur section syndicale. En effet, à travers une déclaration et un préavis de grève rendus publics par la section syndicale affiliée à l’UGTA, cette dernière menace de reprendre la protestation. Les travailleurs dénoncent avec vigueur « la décision, non justifiée, inique et injuste, infligée au SG de la section syndicale qui subit un acharnement sans précédent de la part du secrétaire général de l’APC », et menacent d’une grève générale de deux jours. La décision a été prise à l’issue d’une assemblée générale tenue avant-hier, 20 mai, au niveau du service de la voirie, c’est du moins ce qu’on peut lire dans la dite déclaration. Les rédacteurs dudit document précisent que cette décision a été prise à cause des difficultés rencontrées dans l’exercice de leur noble mission. Lors de cette réunion, indique-t-on, le syndicat n’a pas oublié de soulever les différents points liés aux problèmes socioprofessionnels auxquels ils font face quotidiennement, ainsi que les principales revendications des ouvriers, qui attendent toujours une prise en charge, notamment leur dotation en moyens, outils de travail et habillement, où aucune amélioration n’a été enregistrée. De plus, ajoute-t-on, la structure devant accueillir l’unité de santé dans le cadre de la médecine de travail, a été mise aux oubliettes. Sachant que la commune de Tizi-Ouzou, à elle seule, a un volume global quotidien d’environ 110 tonnes de déchets ménagers, qui ne sont parfois pas entièrement collectés faute de moyens matériels et humains, la ville des Genêts pourrait, donc, voir des montagnes de déchets ménagers se former, la semaine prochaine, ce qui constituerait une menace pour la santé publique. Il est à signaler qu’il ne s’agit pas de la première action de ces mêmes travailleurs. Ainsi, devant une telle situation qui perdure, les travailleurs de la voirie menacent, dans le cas où leur cri de détresse n’est pas entendu, de recourir à la protestation, ce qui asphyxiera, une nouvelle fois, la ville de Tizi-Ouzou. « Après un débat franc et fructueux et devant la situation qui prévaut au sein de notre service et, surtout, l’acharnement du secrétaire général de l’APC sur notre organisation syndicale, les travailleurs ont décidé à l’unanimité et à mains levées en assemblée générale, de se prononcer pour une grève générale de deux jours, après expiration du préavis de grève de huit jours, conformément aux dispositions de la loi 91-27 du 21.12.1991 », concluent les rédacteurs du document.
Samira Bouabdellah