Il était une fois un commerçant lié par une amitié solide au sultan de la province. Aussi était-il regulierement reçu au palais avec tous les égards. Le vizir du sultan, un être diabolique, n’aimait pas le commerçant. Il concocta un plan pour l’éliminer. Il sussura à l’oreille du sultan que le commerçant était un être indigne, qui racontait à qui voulait l’entendre que le sultan avait une mauvaise haleine. Le sultan chagriné demande au vizir de le convoquer sur le champ. Le vizir alla trouver le commerçant et l’invita à déjeuner. Il lui offrit un copieux repas très assaisonné à l’ail : Avant de le présenter au sultan il le prévint- Quand tu t’approcheras du sultan, met ta main sur ta bouche, il a horreur de l’odeur de l’ail.Arrivé devant le sultan, le commerçant mit la main sur sa bouche et confirma ainsi sans le savoir la rumeur colportée par le vizir ; le sultan hors de lui redigea un parchemin et le remit au commerçant.- Tiens! prend ce parchemin et remets-le au chef de mes armées!Le vizir suivit le commerçant dans les couloirs du palais et insista tellement qu’il lui arracha le parchemin des mains. “Donne moi ce parchemin, je le porterai moi-même au chef des armées”Le vizir alla à la rencontre de son destin. Sur le parchemin il était écrit : “Tuez le porteur de ce message.”
