Entre l’embranchement de Chorfa et le col de Tirourda, sur une trentaine de kilomètres, la RN15 présente des dégradations sur plusieurs tronçons, rendant la circulation difficile, voire dangereuse.
Au village de Selloum, la partie de la route traversant l’agglomération est marquée par des crevasses, des fissurations et des affaissements, outre la formation de cratères qui parsèment la chaussée à maints endroits. Les véhicules lourds, transportant des matériaux de construction (ciment, briques, gravier, sable, rond à béton,…), généralement à destination de Aïn El Hammam, s’immobilisent parfois en plein milieu du village. La tension s’exacerbe pendant les week-ends, lorsque des cortèges nuptiaux se succèdent pour engorger davantage la route. Un peu plus loin dans la direction vers Takerboust, c’est la largeur de la route qui est rognée par les intempéries, rendant impossible le croisement de deux véhicules sur une partie de la route dont l’asphalte a été carrément arraché par les torrents. Un kilomètre avant d’arriver sur le site et la fontaine d’Aïn Zebda, un lieu touristique mal valorisé l’asphalte a quasiment disparu, laissant place à de profondes ornières, à des cratères et des dénivelées dangereuses. Sur plus de 80 m, les automobilistes endurent quotidiennement le calvaire. Ils s’arrêtent pour slalomer ensuite avec la 1ère entre les différents points de chute, ne sachant comment progresser tout en gardant les organes vitaux du véhicule hors contact avec le sol. Il s’agit d’un affaissement de la chaussée qui se dégrade il y a deux ans de cela. Cette portion de la route se trouve visiblement gorgée d’eau, étant située dans un point qui reçoit les eaux d’infiltration, particulièrement celles issues de la fonte des neiges. Ce genre de dégradations se reproduit, mais avec une moindre intensité sur le reste de l’itinéraire, jusqu’au col de Tirourda. Les travaux de revêtement (couche de roulement, tapis goudronné) dont a bénéficié à plusieurs reprises, la RN15 ne semblent pouvoir amener l’ouvrage à résister à la force des eaux souterraines. Avec une telle contrainte, seul le système de drainage qui peut remédier à cette situation. Les localités les plus pénalisées par la dégradation quasi permanente de cette route de montagne relèvent à la fois de la wilaya de Bouira (commune d’Aghbalou) et des wilayas de Tizi-Ouzou (communes d’Iferhounène et d’Illyltène) et Béjaïa (commune d’Ath Melikèche). À tous ces désagréments, il faudrait ajouter le grand handicap qu’un tel état de la route fait peser sur les potentialités et l’attractivité touristiques de la région, sachant que la zone d’Aïn Zebda a été déjà recensée comme site touristique.
N. M. Taous

